JOURNAL D'ÉMOIS

lundi 8 septembre 2014

Bonne fête ma FOI



Mes Aïeux
"les sauvages avaient compris depuis longtemps que ce n'est pas la terre qui appartient à l'homme, mais l'homme qui appartient à la terre !!"




t'é bô tout bleu et blanc toé !





chez Richard Desjardins


qu'ess t'as vu là, les patriotes revenus
des années 1800 quelques ?






chanson par Raymond Levesque/ François Cousineau, éditions Gamma, 1965

Pauline Julien, bella bella !!!! (1928-1998)



un heureux drapé


des qui giguaient !!! heureux



des volontaires l'QUÉBEC aimant plein sourire


Bonne fête mon amour, giron du saint joual maudit et adôré. Terre fougue aux milliers de lacs, aux moult monts essoufflants, aux rivières, fiords, fleuves, creux, courbes, mamelonnés paysages.

Bonne fête Québec !!!!!! Mon bel amour, mon lit, ma tanière, mon puit, ma source, ma langue suave, grave, détonante, étonnée, brave salive mouillant d’Est à Grand Nord, des mines du Sud à Ouest composée d’étranges contrées, de villes à trous perdus. Tu m’abreuves. Tu m’nourris. Je te marche. Je te mange. Je te souhaite souverain, autonome, libre, fier, fort, doux, juste.

T’es bô Québec ! Crisss, bon sang d’bon sens que tu m’plais toé s’ti !!! GrrrRrr !

T’es mon plus beau phantasme. Je te désire libre, te rêve PAYS.

Te veux vif, vivant, inventif, magnifiant,

heureux, ouvert, offert, mirobolant.

Plein souffle !!!
Ouaisss, plein souffle de mes aïeuls à mes futurs petits-enfants.

Toi Québec, même gelé six mois par année, mon bô soleil aux dix saisons, mes érables jutant de la sève, du suc sucré, ma pluie acide ravageante, mes orages, mes tonnerres, mes éclairs déchirant jusqu’à la face de la lune, mes longues neiges, mon givre, mon frette insoutenable.

Bonne fête quand m’aime. T’es une tanière extraordinaire !!

T’es tout c’qui bouge et qui s’mélange.

Multiculturelle, riche, offerte, ouverte.

Je t’aime plein bec Québec. Pour toute la place qu’il y a pour creuser et errer, pour toute la glace où patiner, glisser, tomber.

Parce que libre, je m’y trouve émerveillée, réveillée.

T’es bô en tabarnak mon beau bébé, ma belle fontaine de joies riantes.
Je te dis J’T’AIME, Oké ?

Ouaiss, je t’aime Québec. Pour ta liberté d’expression, ta justice à vérifier, tes livres pondus sur place, ton cinéma exportable, tes chansons ivres de plaisir, tes savants inventeurs. Je te vœux, te veux, pour tes rêveurs, tes fous, tes pauvres, tes mendiants, tes itinérants…

Pour ta Gaspésie, tes Laurentides, ton Charlevoix, ta Mauricie, ton Estrie, pour la ville qui a pris mes premiers cris et soupires MONTRÉAL la belle multi ethnique éclectique, électrique. GrRRRr ! Je te thème t’aime mon beau QUÉBEC !!!!

Bouts dits d’dbout là ! T’es bô comme ça s’peut pâs, calvaire.


voir aussi le billet de Jack sur la visite de De Gaulle

77 commentaires:

Anonyme a dit...

Bonne fête nationale, Nina, pour plus de prospérité pour ce beau pays qui est le Québec que tu nous décris si joliment là dans ce superbe post.

Anonyme a dit...

ben si c'est pas de l'amour patriotique ça, c'est pas pathétique en tout cas ! mandieuuuuuuuuu, que c'est beau quand tu aimes la Nina !

Titif a dit...

Nina la patriote !
Bel hommage à un pays que je caresse le rêve de voir un jour !

Karo Lego a dit...

Il est beau le Québec dans le pourtour bleu de tes yeux :) continuons de participer ensemble à toutes ses couleurs, ses saveurs, ses odeurs, ses rythmes, son humus :)

pierre duys a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
pierre duys a dit...

Ce qui est frappant, c'est qu'ici, les nationalistes sont flamands, extrémistes, pour ne pas dire néofascistes, et ils citent le québec en exemple de lutte juste contre l'oppresseur. Ici, l'oppresseur, selon eux, ce serait moi.

Alors, pour dénoter un peu de l'ambiance générale, je vais vous donner mon point de vue d'oppresseur: ils ont l'air très cons, les nationalistes, avec leurs chapeaux de militaires à la con enrobés dans leurs drapeaux de merde.

Désolé, je me devais de le dire à la façon d'un oppresseur.

Je hais les nationalismes, je hais les drapeaux. Mêmes festifs, même joyeux, même, osons, légitimes.

Anonyme a dit...

Que de bleu... bel hymne. Quoique l'on fasse, on reste toujours attaché à sa terre, c'est viscéral.

Florian a dit...

Les viscères, oui, c'est le mot. Elles délimitent les frontières, après qu'on eût ouvert les ventres des voisins.
Je me méfie de tout ce qui est viscéral.
Je ne parle pas des drapeaux, Piotrevski l'a fait pour moi.
Je ne fête pas les contrées, le gâteau est trop amer.
Mais je te bise quand même Nina.

Nina louVe a dit...

Dreamer, naâm, prospérité et créativité.

Titif, pourquoi pas un petit voyage de noces par ici ? (sourires)

Lubna, pas pathétique nennni, pas violent, pas extrémiste, pas obligeant ni fasciste. C,est bô quand je serre les lèvres vers le haut pour sourire à la fête, ouaip!

CarOlinade, l'étrange contour bleu de mes yeux couleur terre regarde et se régale.

Delphinium, oui attachée autonome, indépendante aimante, comme en amour.. c'est un joli grand nid à ciel ouvert ce beau coin du Monde.

Piotrevski, je sais pour avaoir mangé les Dauphins Ivres qu'ess qui s'passe comme dégueulasserie haineuse par che-vous. chaos de peuple de langue, des bouts de ciel et des terrains réservés, disputés. Ici Piotrevski, on se dispute pas avec du fiel sur la langue, on chante, on peint, on invente comme on peut, une fa¸on de faire vivre la belle langue longtemps longtemps. Le Québec est d'ailleurs reconnu pour être accueillant, multiethnique, multi-libertés. liberté d'expression, d'être d'aller et de venir. Mias, on le sait tous les deux, il y a des chiens hargneux dans chaque peuple, famille, mini-société, si mini soit-elle... c'est zut. c'est laid. ça pue. je t'en prie, ne va pas m'imaginer avec un couteau à la place des molaires.. ne va pas m'imaginer avec un gun ou un cri fou. nenni, pas toi belle bête..

Florian, il es moins deux, je file au boulot. je te réponds, aussi affectueusement possible à mon retour de l'abbatoir boîte où je bosse, à moins que ce soit moi la victime de leur jour... oôo. (sourires)

Nina louVe a dit...

Mais... en attendant cher Florian, écoute un peu la chanson de Raymond Levesque (sourires) chantée par une de nos grandes femme fougue.. (bises)

oubliez-moi a dit...

Vive Le Québec! Bonne Fête! avec un jour de retard. Désolé! Au fait merci pour la découverte: Hummmm Mes Aieux. J'ai tellement adoré que j'ai posté un petit billet avec l'un de ses meilleurs titres.

pierre duys a dit...

Je ne disconviens pas de votre bonne foi, chanteurs, acteurs, conteurs, musiciens et fêtards. Toutefois je n'arrive pas à m'ôter de l'idée que des gens qui se vautrent dans des drapeaux et font référence à la guerre, cotillons ou pas... enfin, je veux dire, le nationalisme, cela tourne mal, tôt ou tard. C'est tt même affirmer ceci que c'est "eux" et "nous", c'est ajouter des frontières, c'est diviser les gens, les conceptions, entre le mal et la vertu, c'est laisser la porte entr'ouverte aux aventuriers. J'ai lu que la situation chez vous est loin de la nôtre. MAis enfin, combien de fois avez-vous voté ? Pourquoi les gens ne veulent-ils pas quitter le Canada ? Après tout ce temps, j'imagine que les droits des francophones sont respectés, alors quoi? Pourquoi ce folklore nationaliste? Un culte?

oubliez-moi a dit...

Je suis entièrement en phase avec tes propos Piotrevski.
En Espagne, il existe 17 regions et presque toutes veulent l'independance (13).
Cette situation est totalement anachronique dans le sens où l'on est en train de construire quelque chose de plus grand que l'Espagne: l'Europe.

Certes, je ne connais pas non plus la situation du Québec, mais tout de même, un peu de bon sens!

Je sais Nina, je devrais consulter Hubert REEVES. Pas le temps ces temps-ci, mais je ferais une petite recherche. Promis!

Karo Lego a dit...

on rentre dans un sujet sensible...
je reçois bien la réflexion et la sensibilité de piotrevski...
puis je me dis qu'un tel sujet mériterait que l'on soit assis face à face pour tranquillement discuter.
il y a tant d'éléments qui échappent à la compréhension de part et d'autre.
je suis en train d'écrire un nouveau papier sur le sujet car sur mon blog aussi il a suscité une réflexion qui dépasse la fête et la fierté québécoise.
à suivre...

marsha a dit...

J'aime aussi le Québec mais ce n'est pas un pays, c'est une belle province du Canada. Tous ensemble !!

pierre duys a dit...

Oui, l'espagne, l'italie, les balkans, la suisse, le royaume UNI (common wealth, canada), la belgique et la france, bien sûr. L'europe est l'idée la plus intéressante que l'humanité ait créé depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Les nations ne savent plus où donner de la tête, c'est bien cela le problème, le monde change, entre replis, fuites en avant, et démocratie (l'idée européenne), d'où la résurgence des nationalismes. Ce sont des attitudes anachroniques, comme vous el dites. Et, oui, bien entendu, chaque particularité doit être discutée et l'on ne peut en aucun cas arrêter le moindre jugement. Le quebec n'est pas connu pour ses tendance extrémistes, soit, mais qui est au pouvoir, en ce moment ? n'est-ce pas la droite dure ?

Le nationalisme flamand, en belgique, a plus d'un siècle. Ce n'est que mon avis mais, autant il était justifié tant les flamands étaient sous les jougs économiques et culturels des industries (acier, charbon) tenues par les fancophones, autant, avec le temps, les revendications sont devenues tout à fait absurdes, contre-productives, dans tous les sens du terme, et la profession de foi, justement, d'individus, pour ne pas dire d'opportunistes qui fondent leur carrière politique sur la division qu'ils, et que leur prédécesseurs, ont créé eux-mêmes dans la tête du peuple.

C'est devenu un système de soumission et de blocage, de chantage politique et d'intérêts financiers. Heureusement que le peuple belge est foncièrement pacifique (avatar des nombreux empires qui ont conquis ce territoire central et tampon) parce que cela a failli plusieurs fois tourner, sous l'influences des sus-dits opportunistes flamingants pour la plupart, à l'affrontement. je ne aprle pas des portes ouvertes aux fanatismes et autres fascismes, cela fut déjà évoqué.

Peut-être est-ce la relative jeunesse du mouvement québéquois qui le rend festif ? Peut-être que le poids anglo-saxon qui pèse tant sur ce relativement petit bastion francophone que sur le monde rend nécessaire votre lutte. Je ne juge pas? Je débats. Ne relis pas. Et vous bise.

pierre

pierre duys a dit...

Salut In-Quiétude ! J'admire ton avantar, dis-lui de ma part qu'il me semble magnifique.

caroline, j'arrive bien sur ta page, mais le code depuis celle de ton profil est érroné, et ton serveur délire, à plus tard quand tu m'auras nettoyé tout cela ;-) et fissa encore bien !

Florian a dit...

Tu parles de quelle Europe, Piotr? Es-tu bien sûr que ce soit l'humanité qui l'ait "créée" ?

Politique...

Je préfère rêver à la jolie déesse Europe, libanaise, de Tyr, qui fut engrossée par le dieu nordique, Zeus, déguisé en taureau.
Les cornes nous sont restées. Tu sais bien qu'on nous laissera toujours que ça.

pierre duys a dit...

J'ai dit que cette idée était la plus belle, à mon sens, à hauteur de ce que je pense savoir, la meilleure que l'humanité ait créée depuis 60 ans. Et, pire, je le maintiens. La mise en oeuvre de cette idée est humaine, elle n'est pas le fait des dieux, elle ne peut donc être parfaite. Mais, en temps qu'idée, je la trouve magnifique. En effet, combien de nations ont choisis de dialoguer sur un plan d'égalité, afin d'éviter la guerre, de prospérer, par le commerce certes mais en paix, promouvoir le mouvement, le déplacement, des choses, des individus ? Il me semble que jusqu'ici, l'on se contentait de convoiter les biens, les terres et les femmes des voisins, non ? Quant à savoir s'il faut de la politique ou s'il n'en faut pas (le point de vue libertaire), on peut en débattre, mais il n'est pas certain qu'une région du monde puisse - SANS TOUTES LES AUTRES AVEC ELLE - s'affranchir du joug du politique.

Tu me demandes si cette idée fut créée par l'humanité, je te reponds que je le pense. Comme je pense que rien n'évolue à l'écart de tout, que les courants se marient, les idées se construisent dans les corps-esprits, que l'humanité est mûe, de façon quantique, c'est à dire par sauts successifs, improbables souvent, dans ce que nous appellerons pour faciliter les choses, l'avant et le recul, mais pas forcément le progrès (abstraction); les idées se promènent à travers le temps et l'espace, dans les livres, voyagent sur les océans, se perdent, renaissent, disparaissent, mais le véhicule est tjs humain, non? Mes connaissances ont, je vous l'apprends sans doute, cher ami, mais oui, des limites.

;-)

pierre duys a dit...

Je ne peux pas tout à fait m'opposer, malgré les écueils dûs aux incultes qui gouvernent, à cette idée qui aboli les frontières. Lentements, à reculons, mais enfin, rien que cela... Je me souviens, étant gamin, avoir dû démultiplier les formulaires rien que pour aller en grèce ou en espagne, les monnaies, les passeport et autant de chiens de gardes et de postes frontières... Aujourd'hui, l'on va de moscou en turquie, sans passeport, presque sans douaniers. Si c'est pas un "progrès" ça...

Katy- a dit...

LoVe louVe, Nina, veux-tu bien qu'on échange un “Caribou” bien de chez toai contre un “Loïc Raison” bien de chez moai... ?
Sûre que l'on est tous fier d'aimer la terre qui nous a vu naître, sortir juste le rire, les amis et les coupettes... le chanter, faire valser les mots et les partager hors frontières !!

Quoi ça y'est les bretons s'en mêlent ?!! mouais ! ;)
Bouts dits d’dbout là dit chez toi, boudiou de boudiou dit chez moi ! je scrute surtout l'horizon vaguelé à la venue de ma bouteille pleine d'échanges missmiam.....

Nina louVe a dit...

Pardon Piotrevski, j’aurais souhaité passer la journée d’hier avec toi, ici, à échanger. Miam oui ! J’aime ça débattre. Tu sais pourquoi bel être humain ? Parce que je ne suis ni borgne ni bornée, j’écoute goulue, ouverte et curieuse autant que je puis et souhaite rétorquer. En haut dans ma caboche, ça analyse, sans chercher à calculer, sans brimer ou brider. Chaud Froid Neutre. Tout est possible. De l’autre, qui parle avec son pessimisme, ses utopies, ses idéaux, ses déchirures, sa foi, je rêve, je pense, je vibre. Lui offre toute vraie mes états, en aller retour. Spontanée, volontaire, amusée. Et ça dure ! Ça dure en général le temps d’un bon repas ou d’une très grande balade. Débattre, ça m’ouvre l’appétit, me stimule, m’éveille, m’allume. Mais je m’arrête toujours quand devant moi j’ai le cri du sourd qui parle tout seul, qui parle comme un boomerang. Parce qu’un JE qui gueule sans oreilles, MpFfF ! Pâs intéressant. Pas pantoute, même pas un brin. Et, de ces gens-là, il y en a des tas. Des qui toisent, des qui jurent, des qui hurlent et vocifèrent. Dans ce temps-là, je n’dis rien. Niet. Je laisse les volcans se brûler eux-mêmes…

Ça me plais que tu viennes causer. Beaucoup. Beaucoup. Même si ça gratte ma fibre de souverainiste. Parce que ça amène à POURQUOI. À tous les POURQUOI du Monde. Des pourquoi, mon Feu ! que j’en ai dit. Aux bonnes sœurs, qui me parlaient de sainte trinité, de péché véniel, de paradis et d’enfer…à mes professeurs qui voulaient que je compte des Y et des B en racine carré. À ma mère, despotique petite bourgeoise désargentée, qui refusait que je fréquente les pauvres, les miséreux, ceux qui parlaient mal , qui parlaient avec des icitte, des toé, des moé, des calvaire et des tabarnak, eux qui avaient les aisselles et les cheveux sales et (!) le crâne pas savant, selon elle…

Pourquoi je dis Bonne Fête ma foi ? Parce qu’un jour par année, j’aime à célébrer la terre qui m’a nourrie. Pour lui dire : t’es belle toi. Pourquoi je rêve que le Québec devienne pays alors que tout doit s’épouser, s’harmoniser, se mêler ? Parce que je refuse que se soit le fédéral qui gère, qui choisisse qui va là, qui mène, qui coupe les fonds et investisse des milliards dans des avions à canons ou des machins fous d’anti-missiles inter-galactique, fédéral…qui vende en catimini, par petites traites aux big ogre USA notre eau, nos forêts à rabais. Depuis des années, le fédéral donne de la misère aux immigrants francophones voulant s’installer ici. Des architectes, médecins, ingénieurs, chercheurs, professeurs, diplômés de tout acabit. Refusés. Dédales bureaucratiques, démarches cauchemardesques. Et… par centaines de milliers annuellement orientent au Québec des allophones préconisant l’anglais. Ça m’embête. Ça m’embête qu’on paye des millions de dollars pour la visite de la reine d’Angleterre.

Mais oui. Sujet sensible. Pays ou pas Pays ? Drapeau ou simple chanson. Nom de famille ou prénom. Je viens d’où, ou je n’viens plus…

Florian a dit...

Cher ami, lorsque l'humanisme vous exalte... comme c'est beau.
L'humanité est vaste, et j'en connais quelques éléments qui n'ont pas participé à cette considérable création qu'est l'Europe.
L'humanité africaine, asiatique, indienne, s'en fout, même.

A part ça, mieux vaut Bruxelles que les légions romaines, la grande armée, ou le reich.
J'ai rêvé de France, d'Europe et de monde, et je peux rêver de l'univers, si tu veux.
Etre vivant, c'est encore le mieux.

Amitiés, Piotr.
Et fraternité.

pierre duys a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
pierre duys a dit...

Cher florian, si tu lis entre les lignes , et je suis certain que c'est une faculté innée chez toi, tu constateras que ce n'est pas forcément l'humanisme qui me meut. Bien que ceci reste encore la moins pire, à l'instar de la démocratie, des solution politiques collectives. Mais, je sais, ne nous frittons pas sur le sujet. (frittons: ihihihi)

Florian a dit...

Entre amis, je n'aime la friture qu'accompagnée de frites et de moules. Une, parmi d'autres, de ces merveilles qu'a apporté le peuple belge (tu vas adorer, je sais!) à l'humanité.
Je partage ton trouble sur la complexité de l'humanisme. L'athée que je suis se tape la tête contre les murs sur ce sujet.
Bordel, on me dit donc que je ne crois en rien alors que je crois en tout!
Mais l'homme vraiment...
Le jour où j'ai appris que le blatte est apparue 300 millions d'années avant lui, ça m'a miné. Le dieu des blattes est très en avance sur le nôtre, le savais-tu?
C'est avec une de ses antennes qu'il a créé la première femelle. Avec notre côte, on a l'air fin.

Qu'est-ce que je disais?

Florian a dit...

Tu vois où ça mène, tes histoires, nina?

Nina louVe a dit...

oui, je vois tout et j'aime ça. pas toi ?

quand même dommage que Piotrevski ait retiré son dernier com...

dis Florian, tu as aimé la chanson de Raymond Levesque ?

Hé, l'ai pas mis-là juste pour toi (rirrres)

pierre duys a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
pierre duys a dit...

Je supprime pas, bordel, par égard pour vous, je corrige, alors que d'habitude j'écris telle la fusée fritale, la tête dans les moules, le cul pétaradant, le sillage incrusté d'une orthograf de dingue.

Ce qui déssert mon propos.
pouf pouf

suis pas sûr que tout le monde saisisse la dimension hautement... comment dire, enfin, soit, disons humoristique de tout ceci.

Bref,

Merci de ta réponse, Nina.

CEla commençait de la sorte.

Je ne peux qu'ajouter que je comprends ton point de vue.

Avoue que je peux pas faire plus. D'autre aprt, on s'en fout tjs que l'autre comprenne le point de vue du premier. C'est très con.

Pour ma part, je n'ai jamais ressenti d'attachement, ni d'amour, ni de sentiments particuliers (malgré l'excellence des moules zélandaises et des frites bruxelloises dont, finalement, seuls les touristes se goinfrent), j'écrivais donc que je me foutais d'être né là et que je n'ai pas le moindre sentiment lié à cette terre, ni à aucune autre.

Je pense que l'on emporte ses racines avec soi et qu'on les plante où l'on veut et qu'on peut même repartir avec elle, sous le bras, pourquoi pas, et les replanter encore et encore. La staticité des individus fut un premier compromis que l'on fit sur la longue et lente route du joug administratif et politique qui, en même temps nous permet de mourir très vieux et en relative bonne santé (pour les blancs, et les riches) et nous permet de jouir d'une infantilisation tout à fait agréable pour les fainéants congénitaux que nous pouvons être; autant collectivement qu'individuellement.

En fait, je pense que les racines sont en nous. Et que ces idées d'indentités que ressassent sans cesse notre époque et nos contemporains, sont les fruits et d'une recherche sincère due, on le sait, au melting pot de plus en plus visible et conséquent né des différentes colonisations et de leurs conséquences, dû au développement de la misère, des moyens de transports massifs, de la mondialisation.

Les couleurs des peaux, les accents, les hiérarchies, les idéologies, posent encore problèmes, agissent encore à plein régime dans l'imaginaire des corps-esprits que nous sommes.
On est pas loin des blattes, en effet. J'aimerais vivre une humanité véritablement athée, sans dieu, sans même l'idée d'icelui, et pourtant croire à tout. Comme tu le dis bien, Florian.

D'autre part, Nina, je doute qu'il soit question, en ce qui concerne la concentration des pouvoirs, de niveaux des responsabilités de l'état. Rien ne protège plus le Québec qu'un autre état, minuscule ou impérial, fut-il même devenu un pays en soi, de la folie financière, meurtrière, mégalomaniaque, fruit de l'orgeuil de qq baveux aux réseaux d'intérêts longiformes et variés.

Est-ce de l'ordre du rêve, étant entendu le nombre d'humains aujourd'hui sur la terre, de songer à une gestion socio-politique plus proche des individus, par les individus? On verrait des communes, des entités de qq centaines de personnes, indépendantes, unies par des contrats temporaires, sur des intérêts convergeants, admettant que l'éternité n'est pas de notre monde humain, et que lesdits intérêts et convergences non plus ne sont pas éternelles. Ce serait l'anarchisme dans ce qu'il a d'utopique. Ce serait se donner la possibilité de dire: PAS EN MON NOM, ces guerres, ces missiles, ces absurdités que l'on finance en lieu et place de l'enseignement, des livres, des voyages, de la culture, la santé. Et... La fraternité. MAis oui, Florian. Evidemment.

Si tu as fait la guerre, je l'ai filmée.

Ce que je viens d'écrire peut paraître en contradiction avec ce que j'écrivais plus haut, c'est à dire que je vantais UNE INFIME PARTIE du mérite, à mes petits yeux de bruxellois en vadrouille, de l'idée européenne. Je parle bien de l'idée, pas forcément de la manière dont elle est mise en oeuvre.

Mes grands-parents on vécu deux guerres mondiales et une troisième, psychologique et froide. Le climat politique du monde, durant leur existence, fut toujours à l'alerte, et je me souviens de cette façon qu'ils avaient de douter des choses et des hommes et d'avoir peur. Ils n'aimaeint pas les boches, ils aimaient les amériacains, ils avaient peur des russes. Je me souviens des exercice d'alerte en cas d'attaque nucléaire. Je me souviens, sous le poids médiatique de cettee folie pure que fut la guerre froide, sous les images de la guerre du vietnam, puis dans les balkans, puis de la première en irak, je me souviens de la trouille qui nous tenait les tripes. Il m'est arrivé de rêver que des bombardiers... enfin voilà. Il y a avaut cela, tout de même. Et si cela paraît ridicule aux générations les plus récentes, je dis mille fois que c'est excellent, que c'est tant mieux, que nous ne l'avons pas connue de près, que l'erurope est en guerre depuis plus de mille ans. Et qu'on vient de se faire une petite bulle de soixante et qq années, et que si c'est l'europe qui fait cela, et bien on peut tjs en rire de leurs mesure des bananes réglementaire et de la taille des ponts. J'ai des gens tirés comme des lapins dans la rue dans une ville européenne. J'ai tiré les jambes de cadavres pour les sortir de la ligne de mire... Merde, c'est concrêt, c'est loin de sarkozy, mais ca compte, bordel.

A mieux y réfléchir, on pourrait assez aisément dépasser les contradictions apparentes que je soulève, entre une gestion locale des intérêts locaux, par des groupes restreints, sans déléguer de pouvoir trop grands à des entités trop vastes, qui finissent par s'entretuer (financent, entreprises multinationales, fédérations de pays) et se rendre compte que l'extension des prérogatives gouvernementales de l'institution européenne noie peu à peu celles des gouvernement nationaux. On me rétorquera que c'est au profit d'une structure plus vaste, plus abstraite encore, possiblement plus dangereuse. Et je dis OUI, JUSTEMENT.

Je finirai par ceci: le castel est à prendre. Par pour longtemps encore, mais...

Il existe peu de gens assez éveillés pour s'en rendre compte.

Les uns et les autres étant trop obnubilés soit par des problèmes techniques soit par une critique, ma foi, très conventionnelle et tjs idéologique des problèmes que posent ce qu'on appelle la construction européenne.

Je n'en dis pas plus, laissons l'imaginaire déployer ses ailes... et serres.

belle journée.

pierre duys a dit...

quoi !! Florian ?! Tu me traiterais de blattiste! T'es rien qu'un salaud de rêveur, c'est tout.

Anonyme a dit...

Florian: m'aurait-on menti ? athée d'après ce j'en entends , ne veut certainement pas dire ne croire en rien...quels sont ces bougres de bouches à inepties , ceusses qui disent que tu ne crois en rien, alors qu'en ce point je te rejoins , le champ de croyance est si vaste ...dès lors qu'il ne sert aucun temple !
Moules frites ? suis bien d'accord, je me suis régalée d'une bonne assiette samedi en compagnie d'une malouine, servie par un belge homosexuel , et ce devant mon océan...si ça c'est pas une ouverture vers d'autres horizons :o)
j'ai même pensé à ce cher Piotr usant ses sandales, j'ai bu une gorgée de bière à sa santé...bon la bière n'était point belge quelle misère !

Piotr: tu l'ouvres grand ton bec hein pour dire ton coeur, tes poumons, ton ventre et le reste , tu l'ouvres ci grand qu'on y prend la becquée comme des oisillons,et non des nazillons hein !

Nina : voilà ce qu'il me fallait ce soir, revenir sur mes pas, boire de franches gorgées d'émotions, de ce sirop Nina louve qui vous exalte le pouls.
parce que ça vibre bordel, d'une humanité humaine , fragile et forte, vivante, hurlante.
alors oui, aimer ainsi sa terre, je l'entends presque avec envie, moi la sans racines, la normande exilée qui gratte l'horizon pour renifler le sous sol...et y trouver des bouts de liens, de bouts de moi, de mes autres.
Peine perdue, c'est pas bien grave, il y a tellement beau partout, tellement jolies âmes aussi...bon certes, c'est pas non plus lisse, parfait...
mais toi la Nina, ainsi que le Piotr, la Plaie, le florian, les autres que je ne connais point mais qui m'enthousiasment les papilles visuelles, enfin tout ce mélange bigarré, coloré, pluriel, vos pensées me scotchent de bien belles risettes sur mes joues de petite adulte.

Florian a dit...

C'est vrai, Piotr, un salaud de rêveur. Le Jean-blattiste de l'athéisme. N'approchez pas, mes ouailles, rien n'est vrai, tout est possible...
Fort apprécié ton imaginaire qui déploient ses ailes et ses serres. On en a tous une paire de chaque... Il s'agit de les sortir à propos. Les secondes aident parfois à ouvrir les premières.

Au fond, on est deux naturalistes, entre dauphins et condors. Tu es aquatique, je suis aérien. Les deux glissent et flottent, les deux sont libres, un point c'est tout.

Lubna, Bougres de bouches m'a bien plu. D'aucuns comprendront.

marsha a dit...

Piotrevski a raison. Le nationalisme est un sentiment malsain. Je suis canadien. Les canadiens n'ont pas une vision ethno-centrique de leur pays. On ne peut dire pareil chez les séparatistes. Les québecois ne sont pas soumis par le gouvernement fédérale. Les provinces ont déjà beaucoup d'autonomie. Franchement, je ne comprends ce sentiment anti-canadien de la part de certains québecois. Le Canada est le garantie des droits de l'homme. On peut aimer nos régions sans trahir le pays et ses valeurs, non ?

Jack a dit...

Depuis le référendum de 1995 sur la souveraineté (je détestais les arguments de type économiques qui dominaient les débats), j'ai eu des dizaines d'échanges avec mes amis européens qui définissent généralement le nationalisme à l'aune de leur propre expérience politico-géographique, expérience marquée par la colonisation-décolonisation, les deux Grandes Guerres, le fachisme, etc. Ils ne peuvent pas imaginer qu'un nationalisme progressiste puisse exister dans le lexique des autres peuples.

C'est pourtant ce qu'a vécu le Québec à au moins deux courts moments charnières de sa jeune histoire : en 1800-1840 (le libéralisme du parti Patriote dit «Canadien» avec Papineau) et la période de 1960 à 1995(la Révolution tranquille, le souverainisme avec Lévesque,les grandes pointes de liberté avec Bourgault,les batailles syndicales des années 1970 largement indépendantistes (Pépin, Chartrand), les manifestations pour le Québec français, le rôle avant-gardiste majeur des artistes, Leclerc, Vigneault...)

Le Québec moderne émerge tout d'un coup d'une culture rurale traditionnelle, religieuse, conservatrice où les élites avaient maintenu sous le couvercle pendant plus de 100 ans la vitalité du peuple québécois. Mais en même temps, ce peuple tricoté serré qui ne se connaissait pas (pas de littérature, de cinéma, de philosophes, etc.) apprend à faire face collectivement aux nécessités du monde. Le développement économique et culturel du Québec est largement «nationaliste» (nationalisation de l'électricité, ministère de l'éducation vers 1961 (!), loi de la protection de la langue française en 1977, etc. Se rappellera-t-on que les jeunes des années 1940 à Montréal, tel un Michel Chartrand, devaient se battre contre Bell téléphone qui publiait alors ses annuaires seulement en anglais? C.était comme ça mur à mur, y compris au gouvernement d'Otawa. Sans parler de la domination économique, on revient de loin!.

C'est collectivement que nous avons gagné plusieurs batailles décisives. Voilà sans doute pourquoi il reste en nous des échos si forts de la res republica, d'une certaine idée du bien commun, d'un vivre ensemble, idée qui n'est pas très à la mode sous le pique-nique du si beau monde néo-libéral où l'individualisme est roi et maître. Les diversités nationales, c'est fatiguant pour le commerce!

Les bouffis conservateurs «nationaleux», il s'en trouve bien sûr ici aussi quelques échappés de culture. Mais je n'en vois pas qui s'apparenteraient à Le Pen. Ils ne feraient pas vieux os ici.

Tout cela dit rapidement pour souligner que notre expérience de peuple en marche, peuple tranquille, paisible et magnifiquement tourné vers le monde, en marche vers lui-même, quoi qu'il advienne politiquement de tout cela, me semble être une expérience originale, bien humble parmi celles de tous les peuples, mais de laquelle je ne crains pas d'affirmer que le nationalisme peut être porteur de rêve (c'est la «foi» de Louve) et de liberté, c'est-à-dire la détermination de devenir soi ensemble. Ce qui pour moi veut dire aussi le plus grand respect et l'amitié si possible des autres peuples avec lesquels nous cohabitons assez sympathiquement, somme toute, depuis plus de 400 ans.

Quant à la belle idée de l'Europe plutôt économique, il y a quand même des dissonances exprimées ça et là (référendum en France)et il y a surtout le fait qu'à ma connaissance, tous les États participant gardent jalousement leur souveraineté. Ils peuvent reprendre leurs billes à tout moment. Je n'en ai pas vu un seul qui laisserait à la grande Europe le soin de décider pour lui de sa culture, de de son immigration, de l'éducation «nationale», etc.

Or, ici, nous sommes au carrefour de l'Europe et des Amériques. De fait, que se passe-t-il actuellement dans les Amériques? Qui parlent de la marche des peuples américains ? Qui analyse la contestation radicale des peuples et des nations contre l'idée économique d'une Amérique américaine au sens capitaliste du terme? Si on se donnait un peu de peine, m'y verrait-on pas encore le bout du nez des nations luttant pour tous les humains?

Nina louVe a dit...

Belle Marsha, franchement, je ne m'attendais pas à tout de tout qui s'exprime en postant ce "Bonne Fête ma foi". Personne n'aura retenu les ziks qui disent tout sauf racisme haine et ou violence. Ni non plus la citation de Mes Aïeux… me voilà triste, ouais…me voilà apoétique.

Y'a qu'une "chose" pour laquelle je donnerais ma vie, et mon âme et mon sang et ma parole et ma force et toutes mes trippes...par devoir, obligation, responsabilité, amour inconditionnel. Et nenni, ce n'est pour ça, par pour un bout du Monde bleu et blanc plein de lacs et montagnes, pas pour un idéal bô, idéalisé depuis l’enfance, nourri de milles poésies… Nan ! Pas pour mon pays rêvé, c'est mon fils, mon ti-woolfie. Lui, la chair de ma chair pour qui je reste vivante pleine fougue, pour qui je veux et me souhaite une longue et joie jolie vieillesse, oui, pour mon fils bien aimé. Mère je suis, bises et ongles. À toujours, pour tout le reste de mon temps ici.

Jamais je n'oserais espérer me voir en queue ou en tête d'un peloton armé de paroles haineuses. Suis seulement attirée, si fort, depuis si longtemps, par l'idée que le Québec puisse s'exprimer sans la reine d'Angleterre qui rôde. Oui Marsha, le Canada est un pays magnifique. Quand je voyage ailleurs loin, c'est bienvenu, ça passe bien. Mais à Banf on se fait jeter des pierres parce qu'on porte un cuissard serré de cycliste et qu'on a l'accent québécois. Sans blague, tu veux voir les balafres, goûter les souvenirs de ces « red necks » sur cou visage et dos ? Des roches et du fiel !

Moi, j'ai pâs fait ces horreurs de détestailler quelqu'un parce que sa langue ou sa religion ou ses origines... Mama mia Madre loca aura au moins dompté et dressé la bête que je suis, à refuser le racisme, si petit soit-il. Pas un tantinet, pas même blême métissé.

Porqué qu'on nous dit des « je t'aime » commandités, avec des millions de drapeaux rouge érable, qu'on nous pique notre fric en trichant ? Ça m'a débectée le scandale des commandites, les mensonges et le grenouillage.

On a demandé. On souhaite. On désire s'affirmer outre fédéral. C'est mal pour les uns, passable pour d'autres, normal pour quelques uns, oké pour certains, nécessaires pour plusieurs. Bon. Maintenant Marsha, tu la liras comment ma poésie qui parle d'élans pas politiques ? Tu voudras m'aimer un brin malgré ? Bout dit d'bout d'là... je me demande..............

Nina louVe a dit...

Ma tite grenouile, oui, vite au plus vite lentement, donne-moi ce "Loïc Raison" que je me couche sous la lune et ravale de ma salive.

Nina louVe a dit...

Lubna ,bella, entre combat boulot, la tête sous la guillotine, de héro à zéro on me pousse et je file, ma langue grouille devant tes textes. Je vais te causer fort fort, du fond de ma glotte, une fois ma peau sauvée. Tic tac, je suis pendue par les phallanges...
Crains pas bella Lub..Na ! quand je rêve un projet, je fais disparaître les mirages.. j'arrive, s'agit de quelques jours et je t'envoie tes sons Haut et Bons.

Nina louVe a dit...

Florian, Piotrevski. il est plus que minuit. je file à la okoise, au lit, sous la couette, coquette va tanguer vers le dodo. vais me vautrer dans les sueurs estivales et les flashs de pouaimes.

à bien, tôt.

Jack, ô Jack ! je t'ai dis kiss que j'taime ? Viens, allons voir le chien jaune, pleurer de joie près de ses babines, parler, causer, dire, faire, se taire aussi puis que nos silences sont confortables. Et... si t'es capable encore, une autre fois, tu me feras chanter dans la ruelle Drolet, je dirai oui, encore.

Florian a dit...

J'ai aimé la chanson, que j'avais écoutée en tout premier. Je ne la connaissais pas.
Quand j'aime, je dis rien, c'est un défaut.
Bises propoétiques.

Nina louVe a dit...

Florian, tiens donc, on aurait la même habitude (sourires), Tu as aimé Richard Desjardins ? M'en voilà ravie !

Jack a dit...

... Et les humains sont de ma race, disait le vieux.

«Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'envers
D'un pays qui n'était ni pays ni patrie
Ma chanson ce n'est pas une chanson, c'est ma vie
C'est pour toi que je veux posséder mes hivers» Mon pays, Gilles Vigneault

pierre duys a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
pierre duys a dit...

Ah bah oui, les souverainistes, les nationalistes, (entre nous, avec votre "nationalistes progressistes", jack - c po un nom très français, mon vieux - vous me faites bien rire, merci!), justifient, partout et de tous temps, fascisme ou pas, leur amour de la terre, du terroir, de la nation, de la langue, de "leur" culture" à l'exclusion des autres, par l'Histoire. Je ne dénie pas, comme ici, en Europe, en Flandre, je l'ai dit, la nécessité de l'action motivée par des injustices et des inégalités (quoique, pour ma part, je préfère apprendre et connaître plusieurs langues, plusieurs cultures, que de me battre pour l'une d'elle à l'exception des autres, j'aime, voyez-vous, le métissage), mais qu'est-ce, franchement, cette mascarade de drapeaux et de chants nationalistes bidons et de costumes militaires. On se tatouerait, il love québec sur le derrière que cela ne m'étonnerait aps.

Et vos enfants parlent anglais, et alors ?? Tant mieux, ils parlent plusieurs langues. Qu'ils apprennent l'espagnol et le chinois, en plus, qu'ils épousent des autochtones. Et, les langues se mélangent, et alors ? C'est la vie. L'anglais enprunte au français que celui-ci était langue diplomatique, le français à l'anglais, mais tant mieux, bordel, vive le métissage, vive la poésie!

Et qu'on ne vienne pas me parler des méchant states qui vont vous mangez avant le reste du monde. outre ces connards de néo-cons, cela reste tout de même une démocratie parmi les plus inventives qui recèle le artistes les plus intéressants, les penseurs parmi les plus érudits.

(ou l'art de tendre le bâton pour se faire battre)

Bon, je ferme ma gueule.
De toute façon vous avez tort! ;-)

Adios !

Anonyme a dit...

J'arrive un peu tard, après tant de mots, juste pour dire que j'ai trouvé ce texte superbe.

Anonyme a dit...

@ Pietrovsky:
je suis tout à fait en désaccord avec votre position. Le format d'un commentaire est un peu court pour vous dire pourquoi. J'ai développé cela il y a quelques temps dans plusieurs articles sur un blog maintenant éteint mais je le vois toujours d'actualité

http://www.u-blog.net/lepassant/article/la_question_identitaire.html

http://www.u-blog.net/lepassant/article/universel.html

et même http://www.u-blog.net/lepassant/note/36

Anonyme a dit...

le premier lien était

http://www.u-blog.net/lepassant/article/la_question_identitaire.html

Francis Lussier-Charron a dit...

Joli texte.

Nina louVe a dit...

Rimailleur, suis passée chez le Passant..

Touch the sky: bonne vacances monsieur le professeur.

pierre duys a dit...

si on peut même plus écrire des conneries, même en langueur... Ah, ces nationalistes ! quels sérieux gaillards ! ;-P

Florian a dit...

J'aime l'idée de pays en ce sens qu'ils ne sont pas comme le mien.
Nina, j'aime le Québec parce que tu es québecoise, comme j'aime l'Afrique par ce que ce n'est pas la France.
La nature a bien fait de jouer aux dés, la Terre est un hasard qui sauva l'univers de l'ennui.

Florian a dit...

Jack et le rimailleur, une erreur impardonnable s'est glissée dans vos messages: vous y avez omis l'élément essentiel à toute discussion sur la nation: l'humour. Ce sont vos mots soudain trop sérieux qui vous perdent. Ainsi, le verdict de Piotr est juste: de toutes façons, vous avez tort.
Je veux bien fêter une terre, je ne veux plus l'aimer lorsqu'elle devient intellectuelle. L'intellect rend le coeur agressif, et le coeur agressif devient bête.

Dernière chose, le rimailleur: Pierre en russe donne Piotr. Piètre, c'est autre chose, c'est plus approximatif, c'est lorsque déjà on respecte moins l'autre.
Isn't it, le ripailleur?

Jack a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Florian a dit...

Le coq français est arrogant, prétentieux et nombriliste, tout le monde sait ça. Il donne des leçons au monde entier mais dédaigne l'auto-critique, tout le monde le sait aussi.
Il ne faudra pas oublier désagréable, mal élevé et lâche devant le danger. Il faudra lui rappeler les turpitudes de son histoire, sa méchanceté et son racisme.
Il faudra préciser qu'il croupit au coeur d'un peuple vieilli, corrompu, en retard, courant à reculons vers son passé glorieux, quand d'autres jeunes peuples sont modernes et plein de vitalité.
Il faudra surtout poursuivre ces généralités, pour terminer la controverse.

Jack a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Jack a dit...

Erreur? Sérieux? Manque d'humour? La poche est pleine. D'accord. Mettez-en! Grafignez, grafignez les coqs. Jouquez-vous! Mais la noirceur vient vite cercler la peau des mots! De toute façon, irrémédiablement, indécrottablement, toute la gagne est pourrie ici dedans. C'est entendu.

Et pourtant, par ailleurs on a écrit que je fais rire. Bien rire. Ça, ça m'encourage. Il y a belle lurette que je veux faire rire dans l'vie. Que les luettes s'amusent, calvore! C'est quoi ces hosties d'sérieux qui vont deux par deux comme des deux par quatre enflés, crochis et qui déboulent en bas du tas en se prenant pour qui?

Hier, 29 juin, c'était pas drôle. Pas nécessairement drôle. Jour de protestation ad mare usque ad mare - que les nombrils pas encore secs s'abstiennent de plonger dans la mort canayenne, y vont freaker, déjanter, spiner dessous, virer sua l'cap (c't'une farce) - et, personnellement, chus peut-être bien mal fait, mais le protest song me rejoint dans mon petit 2% de sang rouge rouge; j'appuie inconditionnellement la libération de ce tiers monde en plein dans notre cour qui me déconcrisse, me fait honte, me fait de la peine, tout comme j'appuie, oh, dans mon salon, en bedaine pépère,un mot par ci par là, sans tambour, sans tromper, et je dirais très sincèrement que je me crisse des drapeaux et des ceintures
flashées, mais j'appuie inconditionnellement la marche du peuple québécois. Que ça fasse dur ou pas. Que ça fasse plaisir ou non. Que les commentateurs de par le vaste monde puissent s'emberlificoter les pinceaux et les pinces dans leurs propres lexiques à prétentions universelles, c'est bien le dernier de mes sourcils. On est habitué. On a la couenne dure. On a des chiens d'or avec des devises à coucher dehors. Mais par exemple, si on pousse, qu'on pousse égal l'apostrophage... Jusqu'à exiger, Monsieur le juge, qu'on trouve ça comique? Mettons qu'on m'excusera le facécieux si j'vas mâcher de la gomme dans la ruelle, surtout s'il y a une belle fille passant par là qui me chante des chansons avec ses quenoeils.

Sorry Nina, je t'avais dit dans le particulier, mais à bouche que veux-tu? Ça fait deux fois que je suis cité gentiment à la barre. Je ne suis pas barré à 40, tu le sais. Efface tout ça si tu trouves que c'est de la marde.

Et en passant, j'ai lu ton texte d'un bout à l'autre, avec mes yeux... J'en retiens que la profondeur de ce pays est à la mesure de notre métissage. J'allais dire de notre blessure et de notre espoir, mais là, je vais faire rire de moi. Connais-tu des humains, toi, qui ne soient pas blessés?

Métissage. Beau cadeau. Comme un bouquet. Comme un symbole. Qu'est-ce qu'un symbole? Quelque chose qui rassemble. En tk, c'est dans ses étamines étymologiques de penser de même pour le sym. Alors que le dia (comme dans diable)désassemble.

Un jour, j'ai vu en spectacle la grande pianiste (folk) Dorothy Hogan (née Dorothy Swearengen, Dayton, Ohio, 2 juillet 1929 - Montréal, 26 septembre 2004)- or Dorothée as everyone in Québec calls her. Dorothy a sacré le camp des États parce qu'elle était tannée du House Un-American Activities Committee du Congrès américain, sous la direction du célèbre Sénateur Joseph McCarthy. Cela veut dire qu'elle était de gauche. Il y en a! Ça se peut, même en Amériche, les universels. Vers la fin de la représentaion, dans son français cassé, Dorothy la charmeuse résume sa très profonde connaissance de la culture québécoise qui est une grosse soupe d'alphabets barbares (e.i pattes d'Irlandais, corne d'Écossais, swigne américain, poésie de brume française, l'humanité de l'Algonquin, la coque de l'Anglais,le rire franc de l'Amériquois, etc., etc.) en
disant : il n'y a pas grand bout de Québécois qui ne soit pas carreauté de bord en bord. C'est-à-dire, en bon frança : métissé.

Barbara : le sens originel de ce mot est «celui qui ne parle pas ma langue». Interesting. Interessiert. ενδιαφέρων. Zich interesserend.
Interesando. Kwei!

Ah! Apprendre la langue des autres comme Le Nomade Polyglotte, livre essentiel - pour moi - écrit par un bon bougre de Belge du nom de Jean-François Malherbe...

Tiens! Apprendre que ce petit peuple qui a une langue et qui la tire parfois célèbre sa Fête Nationale par un beau jour ensoleillé du 24 juin mil neuf cent tranquille. C'pas drôle pantoute! Mais so what? Speak white?

«Bonne fête quand m’aime».

Que veux-tu? On est toujours l'étranger de quelqu'un, chantait la belle Pauline que tu ressuscites dans ton texte, Nina. Merci! J'adore cette femme qui un jour m'a sourit pour vrai, pour l'éternité. Elle a peu composé. L'Étranger est de sa main. Bien sûr que les temps changent comme dirait Robert Bob. Mais quel beau texte qui m'émouvait à 18 ans et tout autant à 50 : «Aujourd'hui, l'étranger, c'est moi et quelques autres, comme l'Arabe, le Noir, l'Italien, l'homme de la ville d'à côté, les pauvres, les quêteux, les moins bien habillés (...) Il semble que j'ai des moeurs étranges, l'âme aussi noire que le charbon. Je viens sans doute du bout du monde, je suis l'étrangère. On est toujours l'étranger de quelqu'un. Dépaysé, au bout du monde, je pense à vous, je pense à vous. Demain, ce sera votre tour. Que ferez-vous? Que ferez-vous?»

Coud-on, y aurait-il une espèce de métissés chromés qui n'aurait jamais eu la bosse à plumes de l'étrange?

Je pense à la chanson de Julien et voilà qu'elle s'infiltre comme un gant complice dans ce bout de film de P. où l'on voyait chevaux et voyageurs (il y avait un autre terme qui m'échappe utilisé par le maire pour désigner les Gitans, les dépaysés, pu de place pour se parker, comme on dirait en parisien relevé, non, excusez-la, c'est du joual avec du foin magané dans les narines...)

Métis, invention d'une nation (exterminée) au Manitoba, née du croisement des Français et des Indiens en Amérique. Bison Ravi. Les Métis parlaient français. Ce n'est pas là un orgueil. C'est juste la réalité. On a pendu leur chef, Louis. C'est juste la réalité. On joue dur ici même sans fachos, même sans Sarko(ein facile, je le sais, c'est rendu astheure que le slam me contamine)

Bon. Résumons-nous. J'entends avec bonheur que le métissage est un mot à la mode à Bruxelles. Alors, alors, les jeunes, de mon balcon, accoté sur le BBQ, jouant avec mon p'tit change, je vous lance mon VIVE LES CHOUX LIBRES!

Et comme disait mon ancien boss qui lui, le chanceux, avait un nom très français, Jacques Martin, c'est pas parce qu'on rit que c'est drôle.

pierre duys a dit...

très heureux de vous rencontrer, étrange monsieur jack, vos accents de ménestrel virtuose enchansonneront mon après-midi. Il me faudra dès lors prendre le temps par l'épaule et vous lire, vous faire admettre que tout peut commencer les papattes enfouies dans les brumes fumeuses d'une communication hésitante et finir, pourquoi pas, tremblottants, et en chanson, perchés sur les rebords avinés de vendanges encore à venir.

vous apprendrez sans doute, et seulement si cela vous intéresse, que l'écran m'est ressenti aussi comme une scène et que de ton variables, enjouées ou courts, filés d'élan ou de propos insanes, de léchouilles et d'autres sorts, j'aime endosser les costumes falballesques de langues opposées. C'est pourquoi, je suis avec vous, cette cute gentille fille qui, ce n'est pas un hasard, vient de traverser l'océan pour me rejoindre, je lui glisse trois ou quatre vers dans le tympan et vous la renvoie illico.

Florian, ya des fois, vous me trouez le cul!

Anonyme a dit...

@ Florian

Ripailleur, ça me va aussi . Quant à l'intellect qui rend le coeur agressif :-)...j'espère que mon pace-maker ne vas pas lancer une bordée de jurons.

Jack a dit...

Rimailleur, l'autre asséché sur qui glissent les erreurs, je tiens à ton «peace maker», mais au cas zoù, j'ai un sac tout prêt plein de sacres, une église entière, s'il venait qu'à t'en manquer. MRKRPWZKRR!

marsha a dit...

Nina> le Québec doit TOUT au gouvernement fédéral. Ne l'oublions pas. Que les québecois sont opprimés je dit: N'importe quoi. C'est grâce au gouvernement canadien que la langue française a été protégée et que le Québec a un statut spéciale. Peut-être on n'aurait pas dû faire cela parce que maintenant, c'est l'ingratitude, et un sentiment chez certains au Québec qu'ils sont plus importants que les autres. On voulait respecter la culture française et les fondateurs de notre pays. Maintenant, tous les jeunes canadiens apprennent le français à l'école - même si la plupart ne devient pas vraiment bilingue, c'est formidable.

Les français ont perdu la Guerre de Sept Ans il y a plus de 200 ans. La plupart des gens habitant au Québec s'en rendent compte. We need to get over it and move on. Sinon, le Canada sera paralysé par ces sentiments qui n'ont aucune place dans le pays juste et pluraliste qui est le nôtre.

La reine Elizabeth n'impose rien sur les canadiens. Oui, comme toi, je pense que notre lien avec la famille royale ne sert à rien aujourd'hui. Peut-être on devrait s'en occuper ;-).

Le Canada est un pays magnifique qui mérite notre amour et notre respect.

Aujourd'hui, c'est la fête nationale canadienne. Je salue tous mes compatriotes aujourd'hui. Vive le Canada.

Anonyme a dit...

Dans le bon vieux temps des guerres coloniales qui nous est rappelé si valeureusement ici,les anglophones ne parlaient pas de la « guerre de Sept Ans » mais de la French and Indian war, indiquant bien qu’elle concerne aussi les Indiens... «Tous» (?) les enfants apprennent le français au Canada, comme mes filles ont fait «l'immersion anglaise». Sauf que mes filles parlent anglais, peuvent travailler en anglais... alors que, selon le plus récent rapport du Commissaire aux langues officielles, 87 % des fonctionnaires fédéraux dans les régions dites blé d'inde se traînent encore les pieds pour parler Molière ou Tremblay ou Riel, comme on voudra... Vers 1995, la philosophe Nicole Morgan a fait une étude sur les femmes dans la fonction publique fédérale. L'une d'elle déclare : C'est pas facile d'être une femme, mais être une femme francophone, c'est pire que pire... Le régime de 1867, dont c'est la fête today, a été entériné (sans appel au peuple, sans référendum) par les élus du parlement du Québec de l'époque, au demeurant l'un des plus vieux parlement démocratique dans notre hémisphère, nous ne devons RIEN en cela au gouvernement fédéral, nous le précédons de plusieurs décennies! Georges-Étienne Cartier et les autres Pères québécois de la Confédération croyaient alors à l'égalité politique du Bas et du Haut-Canada, c'est-à-dire à l'égalité politique des nations française et anglaise. En 1980, la majorité des Québécois ont dit non au projet de souveraineté. En réponse, il y a eu Trudeau promettant du changement! Ce fut son Rapatriement de 1982 (le Québec n'y a jamais adhéré), puis Meech, puis Charlottetown qui ont littéralement enterré l'idée d'un fédéralisme bi-national. En 1995, la majorité francophone du Québec a répondu OUI au référendum sur la souveraineté, mais l'ensemble des Québécois, à 30 000 voix de différence, a dit non. Après 140 ans de vie commune, Harper, par pur électoralisme, vient
tout juste de reconnaître la
«nation québécoise» (les autres Canadiens-français, où sont-ils?) Cette belle fleur qu'on mous fait n'a aucune implication légale, ne reconnaît aucun des pouvoirs revendiqués par tous les gouvernements successifs depuis 1940. Ne touchons surtout pas au Trésor! Et où en est la reconnaissance de l'autonomie politique des Premières Nations? Vers 1978, le gouvernement de René Lévesque a reconnu officiellement les 11 nations autochtones vivant au Québec. Au fédéral, c'est toujours le régime fédéral honteux des réserves,la sourde oreille à la misère inacceptable pour un pays riche à craquer. Sur le plan du libre choix de la langue d'enseignement, le Québec avait proposé un accord de réciprocité aux autres provinces canadiennes. Pas une seule en a voulu, mais par contre, tout le monde au Canada, y compris un chum que j'avais à Toronto, nous a traité de racistes quand est venu le temps, sous Robert Bourrassa, d'utiliser la clause nonobstant. C'est vrai que le Canada est magnifique. Mais politiquement, il est arriéré d'au moins 60 ans! Il (la majorité anglophone) refuse de reconnaître le caractère réel, multi-national de ce vaste et beau pays. Il y a des joyaux de culture ici qu'on étouffe sous la langue de bois du multiculturalisme. Il se donne bonne conscience, ce Canada, avec ses love-in (illégaux) et son paternalisme suranné. Une prof. d'anglais que j'ai eue de l'Alberta estimait que le sentiment si ancré de l'unité morale («Le Canada mérite notre respect«) venait de la religion. One God, One Dog, One Country, One Nation. One flag sur le Robin Hood! I drink, I drill to that! Pourtant, les Anglais d'Angleterre acceptent sans s'arracher les cheveux que les bretelles de Sa Majestée soient quelque peu rabattues du côté de l'Écosse et de L'Irlande... Aujourd'hui, dans les rues de Montréal et jusque dans l'île Ste-Hélène, va y avoir des milliers de personnes en liesse. Très très très peu vont penser à faire leur salut au drapeau. Car c'est le jazz bariolé ici! Sorry!

pierre duys a dit...

La guerre de sept ans, il y a deux cents ans, sert chez vous de catalyseur nationaliste. Ici, c'est La bataille des éperons d'or, vieille de 700 ans. Ces vieilles choses décrépites et recluses sont aussi insipides ici que de l'autre côté de l'océan, j'imagine. Qu'ils ont l'air engoncé et vieux et racrapotés ces défenseurs de la nation, de la langue et du prurit territorial.

Nous intervenons ici comme deux sales oppresseurs dans cette meute de gentils nationalistes. Bises à l'opresseuse à la feuille d'érable et aux gentils nationalistes au lys vieillissant, lancées élégament d'un pays rongé, niqué, applati par le nationalisme (de merde).

pierre duys a dit...

C'est fou, je lis les arguments de jack et je retrouve exactement ceux des fachistes flamingants. Je ne dis pas que tu l'es mon jack, je dis que vous vous baignez dans des eaux que vous ne goûtez pas leur juste valeur.

pierre duys a dit...

sauf qu'ici, dons en petite belgique, plat pays minuscule, les flamands sont majoritaires (60%) et les francophones, bien qu'anciens "oppresseurs francophones" (vision déformée de l'histoire, bien que fondée) sont minoritaires.

Nina louVe a dit...

euhh.. loin loin du faschisme

loin loin de tout ça.

pierre duys a dit...

far away from it, yes, but very same arguments...

bizarrrrr did ya say bizarrrr ?

Florian a dit...

Ma foi, moi qui aie toujours frémi devant tout atome porteur du gène de l'indépendance et de la liberté, et toute l'histoire du Québec en est constituée, il semble bien qu'hélas le chromosome charrie quelque scories nauséeuses.
C'est pas tranquille, tout ça, franchement.
Je ne savais pas qu'en demandant un peu de recul, un peu d'humour, on penserait m'effrayer avec, comment dit l'autre... une bordée de jurons?
Mais je te remercie, c'est tout ce que je voulais savoir. Lâche-toi surtout.
Toute idée de liberté me tord les tripes. Sauf que, toujours, il y en aura qui la défendront mal, empruntant les pires réflexes des oppresseurs.
Nina, je sais bien que ça te mine. Je viens chez toi en invité, en homme libre, en un espace de libre expression. J'y croise quelques policiers.

Nina louVe a dit...

Florian, nenni. tous libres ici. même pas pareils. même différents. reviens, pars retourne, reste.

y,a personne qui mène ou qui gère. je crois que tous veulent parler et c'est oké.

Jack a dit...

Cher Pietroski, je ne suis pas fachiste, mes «arguments», par contre, le seraient. Je suis donc un foutu inconscient qui ne sait pas ce qui se passe dans sa propre caboche, ne se rend point compte des énormités qu'il profère, vipérine entre les dents, dans son beau bocal local. Vite, papa Freud, étampez-moi quelqu'un!

Voyons donc. D'abord, la Guerre des Tuques, ça on s'en souvient, mais franchement la Guerre de Sept ans ne catalyse rien pantoute ici, oubliée, morte, enterrée, sauf qu'à ma grande surprise, ce matin, si tu sais bien lire, en cette Fête du Canada si émouvant, une valeureuse habituée de chez Nina s'en sert pour rappeler qu'il y a eu «Conquête», et donc défaite (http://fr.wikipedia.org/wiki/
Bataille_des_Plaines_d%27Abraham). Move on, dit-elle! J'comprends. La bataille des Plaine d'Abraham a durée 17 minutes! Mouve-toé!

Typique de l'oubli désabrié!

Ça n'intéresse plus personne, en effet, sauf peut-être le cinéaste Pierre Falardeau que je respecte par ailleurs comme cinéaste...

Pour ma part, il me semble que je ne fais que suggérer à ma compatriote quelques faits historiques vérifiables plus récents et qui sont corroborés d'ailleurs par une foule d'observateurs divers, historiens, constitutionnalistes, politicologues, éthiciens même ou de simples militants de toute obédience politique, et tous constatent que le Canada, depuis les années 1930, et surtout après la Deuxième Grande Guerre, a imposé un fédéralisme centralisateur en béton qui trahi l'esprit de la Confédération (la jubilaire d'aujourd'hui) et cela a obligé la minorité francophone à se battre pour sa survie et maintenant pour son plein épanouissement. C'est là, à mon sens, le noeud politique de ce pays très figé dans ses institutions qui se demande encore «What does Quebec want?» Les Québécois sont attachés au Canada. Mais comme l'a déclaré en juin 1990 feu Robert Bourassa, un ancien premier ministre libéral fédéraliste : «Le Canada anglais doit comprendre très clairement que quoi qu'on dise et quoi qu'on fasse, le Québec est aujourd'hui et pour toujours une société distincte, libre et capable d'assumer son destin et son développement».

Personne ici ne se crache dans la face. Le dialogue est possible. L'amitié entre les peuples aussi. Mais on fait du sur place tant du point de vue des réformes du fédéralisme que de celui de l'indépendantisme qui n'est plus à l'agenda pour le moment. Quant aux Premières Nations, que j'évoquais, leur situation hélas est dramatique, urgente, les enfants sont en train de s'exterminer eux-mêmes, plus besoin de bourreau!
Le marché noir fait bien sa job pour faire cracher la douleur et les sous revolent. Penses-tu qu'il ne faudra pas bardasser ce beau et grand Canada pour s'en sortir?

Y comprennent-tu ça les feuilles d'érables commanditées du fédéralisme?

Ce problème canadien, très vitement esquissé à ma manière et sans prétendre tout dire, diffère, à mon humble avis, du contentieux Flandre / Wallonnie, la Belgique s'étant à la base fortement industrialisée (avant l'Angleterre) alors que le Canada, deuxième pays le plus étendu au monde avec peu de population, est issu de la colonisation, puis se retrouve au XXe siècle sur la pas de porte de l'Empire moderne.

Dans Wikipedia, on peut lire que dans son acception la plus large, «le terme de fascisme est devenu une injure politique. Les adhérents à certaines idéologies politiques tendent à associer le fascisme à leurs ennemis, ou le définissent comme étant l'opposé de leurs propres visions...».

En quoi mes simples énoncés factuels seraient donc assimilables au Fasci di combattiment? C'est gratuit, ça fausse, c'est sans aucun fondement et le panache télescopé n'y changera rien. Par contre, cette belle idée des vendanges à venir, alors là, je vote pour ça.

Je passe maintenant, si vous me le permettez, du fachisme à la police «au coeur agressif», moi qui pue le dessous de bras des pires oppresseurs, ô que d'enflure chez l'aérien malheureux. Mais «de toutes façons, vous avez tort». Alors, ou bien on trouve ça comique et on se la boucle, on passe outre ou bien on fait grossir les stats de Nina en soutenant la finesse des jurons (en sourdine) du sergent Rimailleur qui a eu le réflexe bien aiguisé de répliquer à cet énoncé particulièrement reculé: «L'intellect rend le coeur agressif...». Christ! C'tu vrai?

pierre duys a dit...

pour appuyer, pour appuyer: http://www.youtube.com/watch?v=rsFnkSbvYXg

Anonyme a dit...

Parmi ces gentils petits roquets de salon qui me rappellent plaisamment ces débatteurs avides de leurs bons mots dans le film "Ridicule" de Patrice Leconte, j'apprécie les rappels historiques et les arguments de Jack qui auont au moins cet effet concret : me faire un tout petit peu mieux comprendre la réalité québécoise dans la réalité canadienne. On ne saurait approcher l'âme d'un pays sans y vivre un certain temps. Je n'aime pas les fêtes nationales et patriotiques pour ce qu'elles renferment de potentiellement dangereux dans un monde qui hait tant la différence, mais je les respecte quand elles traduisent le désir de se faire respecter dans un environnement qui viole les consciences au quotidien à la grande indifférence du politique et du législateur. Votre combat semble donc juste, ô Québécois, même si le jour de fête il vous enivre un peu et que ça gêne ceux qui vous regardent par le tout petit petit bout de la lorgnette, croyant voir danser des sauvages qu'ils aimeraient bien coloniser avec leurs mots.

pierre duys a dit...

T'es fâché, mon joli nationaliste ?

c'est vrai, on ne rit pas, c'est sérieux, le nationalisme.

"âme, viol, concret, Ô Québec... Roquet roquet... Ceux qui, petits, petits."

Bien dis ça ! Ah, non, vraiment. En plein coeur, je saigne.

On se demande qui l'air le plus fat, ici comme ailleurs.

Branlons, branlons nos pines pour la nation, la langue, le terroir !

Nina louVe a dit...

Ça m'a plu ces interventions. Bleu blanc neutre contre pour anti drôle pour parce que, toutes.

Mon grand-père était fédéraliste barré, le dos droit et les yeux pointus. Pas de discussion possible sur ce sujet. Fallait pâs parler ni joual, ni ô surtout pas, blasphémer en amenant des doutes ou des réflexions sur son pur gong dogme d'ex frère catholique pratiquant. Ouuuuh...Sacrilège!!

Côté politique, sa belle aimée, sa douce forte, ma grand-mère était bleue, aimait Vigneault et ces poètes revendicateurs. moi... petite et curieuse, je regardais. J'apprenais qu'une querelle ne naîtrait pas. Du respect, même les dents serrées. Lui rouge, elle bleu. Ils s'aimaient bellement, même différents.

Mon père était séparatiste, croyait que ce serait un beau pays le Québec. Ma mère... selon le gouvernement élu, les subventions possibles (GrrRrR) changeait, non pas d'idée, puisqu'elle semblait n'en avoir que quand les autres parlaient à ses côtés, elle... changeait de député. Offrait son vote… après les élections. (...) Snobait les pauvres et fleuretait les cravatés élus.


Adolescente, j’ai choisi. Le joual est venu dan sma gueule sur le tard, les pauvres avec appétit tout de go, les pas pareils, les marginaux, les auteurs, les cinéastes, les peintres, musiciens et, bordel, qu’ils soient pour ou contre, m’en foutais.

Et l’itinérant tatoué d’une feuille d’érable en plein visage, je lui tendrai la main et lui offrirai mon smile quand même il voudrait me chanter Ô Canada a cappella trente fois de suite sous le verglas.. Hé ! L’extrémiste n’est pas dans mes bobettes ni dans ma tête.

Je me suis délectée de vos diablogues. Réjouis du vif vivant qui a causé. Yess ! Miam.


Que ces mots.. nationalisme, souveraineté, pays, allument d’amers souvenirs historiques, je le comprends. Oké.

Ici, mon souhait pour le 24 juin… Bonne fête. Bonne fête ma foi.

Festive petite bête humaine, j’aime le bleu et le blanc et le jaune et le rouge et le noir et la zik qui embrasse les gens dans les oreilles.

Et oui. L’humour piquant et l’amusement j’ai lu.

Jack, Piotrevski, Florian, Rimailleur, Marsha, Carolinade, tous ! Merci.

C’est pour ça que j’aime la vie. L’insipide fade m’ennuie, m' harasse la carcasse, m’émeus à l’envers. Eh oui. Brave goulue...J’aime réfléchir. Rire. Pas parler. Pester. Râler. Chanter. Bouger les hanches, frotter mon crayon sur du papier, me noyer dans un livre, nager pour nager. Courir subitement en forêt. Comme ça, animale émerveillée, allumée par les battements de mon roc. Tomber. Couler dans une tristesse. Manger parce que ça goûte bon. Boire, voir, choir, choisir. Pleurer de joie. Dormir. Aimer. Cajoler. Fuir. J’aime parler, entendre, analyser, saisir, oublier, reprendre mon souffle.

J’aimerais partir partout. Loin. Longtemps. Souvent.

Ici au Québec, je reviendrai tout le temps. Il me faut des racines, un nom, une meute, un horizon où flâner couchée, des verticales où me dresser le dos droit.


fine tank youz

pierre duys a dit...

ca sonne comme la fin de la récré, il est l'heure, en rang, on cesse de bavarder, en classe, bordel !

Nina louVe a dit...

Personne n'a sonné la fin de quoi que ce soit. Le début pend sur la trotteuse, à chaque instant.

pierre duys a dit...

oh toi, la prof, shut up, hein ! On est des roquets, on mord, c'est notre fonction, allouée par not' bon maît' penseur de la Grande Nation. Et pour obtenir une Grande Nation, il faut une Bonne Education. Apprendre les chansons adéquates et les mimiques et les singeries et le vocabulaire ad hoc. Et toi, t'es la prof. Et eux, les pions rimailleurs.

Anonyme a dit...

Good words.