IV
Petit COMA miGnon, post-coït
Ton petit coma
mignon provoqué par le bégaiement de nos gestes m’aura permise de filer en
frousse. Boom! Une bombe est passée sur tes flancs baby fuck. Love is not a word On-lit. IT’Z A world of fictives
real futures memories. AH ! Ouïr. Coïre. Mouïr, âme mmmmour. C’est une féroce qui tire et qui
pousse. Et on s’en passerait !? Je coche Oui. Amour toujours, est le crime
parfait qui tonitrue le maintenant !
Tu dormais Joseph, bel Édouard. Ma salive et nos sucs sur
tes lèvres. Vite ! Vive, fuir la cabane blanche et rouge. Parce que, j’ai peur
Édouard, Eddy beau, peurrrrrrr comme un animal traqué. OuaH ! Ça pue les
promesses à l’envers. Ça sent le lourd et pénible effort. Le contre-dit,
l’outre - passé. Le passant mort. Ça pue les stops aux arêtes dans la gorge. Un
relent brut pire que trois moufettes réunies.
Et puis ça : les « pourquois » « pars pas » « je crève » !
Je ne peux pas t’aimer Sÿrenn
Épuisant !!!! Je voulais l’intègre sous mes pas, pas la
vérité obliquée par l’adroite réplique.
Je ne peux pas t’aimer Sÿrenn, je bois.
Pathos arithmétique. GrRrr ! Tu as soif (!?) je n’ai plus
faim.
J’ai mal au cœur.
Je vais nager que j’me suis dit, dans mon silence préféré.
Moi, - je t’aime - espèce de guitariste à la menthe, de sculpteur de labyrinthe
en bois d’sapin. Ce Je t’aime
Profites-en Édouard, bon Joseph, car c’est pendant que tu dors bin dur, que je le dis. Ta p’tite Sÿrenn de joie, est joie, et, coquine sans malice elle cache
les mots les plus doux dans sa fête.
Na ! Vlan. Je te plais et tu m’appelles. Je venais.
C’était bon comme les algues et les débris d’orage qu’on
faisait brûler sur la grève, bon comme tes mains vivantes sur ta guitare, comme
mes chants d’Église sans fausse note dans ma cachette, bon comme nos couchers, ivres
d’audace sous le soleil. Là ne suffisait-il pas ?
Kchuuuuuchsss ! Kchuuuuuchsss ! L’océan qui tempête ne me
mate pas, il m’attire, comme une promesse d’éternels plaisirs. Si je pouvais
respirer dans l’eau… tu n’oserais pas venir me chercher j’espère… !?
Je t’en veux. Rien qu’un peu. Pas beaucoup. Juste assez.
J’aurais pu RESTER. T’épauler et t’insuffler ma force de vivre. Toute la
sagesse te hantait déjà ? Un brin de faix un brin de faux ! Gaspésien de longs
bonheurs ! Je ne savais pas, (pardon), qu’une seule phrase peut pousser à la
Fin de la Faim…
V
Avertissement : on tombe dans l’joual icitte
Tu t’amènes belle
bête. J’ai la tête dans les vagues, je me mouille jusqu’à la moelle. J’ai pas
vingt ans encore la première fois que tu m’surprends dans ma cachette. Terrée
là, confortable entre deux rocs deux beaux caps bien aiguisés, sculptés par le
temps. Par tous les autres siècles et les restes d’ouragans. Je suis muette
mais pas sourde et… toi t’arrives. Toi toé twa, comme on voudra, TOI :
Joseph-Édouard Cap-aux-Os man ! Celui
avec qui le village au grand complet aime rire jusqu’à la crampe, aime chanter
du soir jusqu’au matin. Ou du matin jusqu’aux matins.
Il est beau ton monde Édouard, Joseph. Ta Gaspésie bleue
grise et orange me plaît tellement que j’y r’viens tout l’temps.
Pis, quand j’la quitte, c’est en rêvant d’y revenir enfin
encore, en comptant les saisons qui me séparent de ses montagnes et de sa mer
si frette.
T’arrives toi ! Juillet, lendemain de tempête. Y’a des
algues brunes et des poissons morts les yeux ouverts partout sur le sable. Y’a
des troncs d’arbres venus du ciel. De la glaise quand je creuse au fond. J’ai
les mains grises alors, je me baigne, nue.
C’est meilleur nue. C'est bon ce frette et ces coups durs
sur mes hanches. J’suis libre et seule et je chante enfin sans micro. Pas de
pub, pas de gérant. Pas d’affiches, pas de promo. GrrrRRR ! Yé ! La pâ !!! La sainte criss tof de paix. Je hurle presque. Big Deal l’nouveau disque est parti aux radios. Vieille chipie
qui s’fout de la caisse des cennes noéres
je le renie déjà. Mou, pas assez de guit’z ni de bases à mon goût.
J’voulais du vrai, pas d’la cacanne en boîte. Pas d’budget pour le rêve. J’ai
donc fuis sul pouce avec pas d’fric pis un sac à dos. Vache, j’ai tourné l’dos
aux questions idiottes des FM commerciales. La production va finir par me
poursuivre, mais pas ici ni maintenant.
Pâ ! Saint-Toc de méchante bonne paix. OuFfF ! Une clarinette,
du papier au cas où… Moi, J'M'en Fous ! Suis loin. Tellement bien tellement
chuis loin de la vile ville.
Édouard…Qu’est-ce qui te prends ? Tu vois pas que je m’amuse
toute seule. Que j’ai bezoin d’personne moi. Bref tu le sens, Beau Bonhomme de
Brume… Tu me veux. Tu t’amènes sur mon morceau de plage.
Y’a des choses qui se disent sans parler : Je n’suis pas
vierge, milles fois non ! Je suis rêche, sauvage, musique de Foi et charnelle
petite bête. Mon corps tatoué t’a pas fait peur, hein !? Toutes ces guerres de
territoire sur ma cuisse et mes épaules, toutes ces couleurs, balafres
d’adolescente signées sur peau tendre, souvenirs… Taches. Encre indélébile.
Signature de la terrée des ruelles du
centre-ville, ça, là, ces monstres figures punks ! Toi curieux poète sculpteur,
tu les as mangé. Tu m’as burinée avec ta langue. Là… Dans ta cabane et sous les
arbres de Forillon t’as enlevé les squats et les ruelles de ma bouche avec ta bonne brave bave.
VI
Bel Oiseau Aigle
Les yeux
étranges, fouillant ma piste, mon territoire secret, plus étrangement assoiffé
qu’avant de s’endormir, il voulait parler. Brave Joseph-Édouard… Bel être
humain. Toute la sagesse du monde t’irritait déjà ? Je ne savais pas qu’une
seule phrase peut pousser à ÇA : le péril volontaire.
L’être humain est plein de replis, de vraies cachettes, de
lapsus crasses z’é attrapes… De coquilles en déconcubinage… Le langage n’est pas la chose la plus habillée. Nue,
la parole tire sur l’insoutenable lourdeur parfois.
Alors, tu as fouillé Joseph. Je n’étais plus en mer ni
affalée les quatre pattes en l’air sur le sable. Ta p’tite Sÿrenn de joie, à toi, était à l’Auberge en train de bouffer
de la viande de bœuf et des patates. Y’avait du monde à messe comme on dit !
Des slaves, des africains, des filles d’Irlande et, un japonais sans caméra.
Y’avait du monde de Québec city pis de Manicouagan aussi. On jasait. Moi aussi.
Ils voulaient savoir si j’avais fait ceci et cela. Combien je valais quoi.
GRrrR ! Ma bouille est sur la Une depuis une semaine.
Pis après !? Vous souhaitez que je déguerpisse à la rubrique
des sports d’hiver ? J’avais horreur des questions, comme maintenant. J’aime la
vie. C’est tout ce qui compte. Taisez vos curieuses petites bêtes de cirque
qui, assoiffées de notoriété, cherchent à aller vanter qu’ils m’ont causé. La
pâ s’ti. Des autographes, il y en a à vendre sur Broadway !!!! Moi, j’fais pas la file pour l’insipide
parade. Des sourires qui dansent en ligne, j’en fais pâ. La Gaspésie n’est-elle
pas suffisamment loin !? Va t’y falloir que j’aille crasher l’bout du monde,
squatter une montagne d’Europe ou bin un désert du Moyen-Orient, bon sang ?!
Toi, tu arrives, tout plein de suaves sourires vers mia moi.
J’te le dis. Je ne parles pas mais je te le dis tout ce cela. MMM. Humm. Brave
beauté mâle, mon ventre s’affole à toute les fois que je te regarde. Mmm. Je.
Mmm. Toi. On se regarde. Je quitte la tablée, j’dis au revoir dans toutes leurs
langues et nous sortons, ensemble. Pas par habitude. Parce que c’est tout
spontané, irrésistible. On marche jusqu’à ta cabane blanche et rouge. C’est
loin. La route est longue. Le village est petit mais le chemin est long.
Comme la vie. Longue, impermanente, elle file, elle nous
pousse.
Je te propose un beau trip de guitz six cordes sur la playa.
Ouais tu dis plein sourire. Ouais ! J’t’attends entre les deux caps Baby Buzz,
ké ? J’te r’joins ma p’tite Sÿrenn.
J’men viens. Faut j’aille au dépanneur m’chercher une douze à boire avant.
Ciao.
J’prépare le coin Joz. On va s’chanter la toune du grand
Maurice Joncas, tu veux ? Ouais, cool.
T’as-tu finis par l’apprendre par cœur ?
Bof, tu feras le souffleur…
VII
Facke
cé ça.
Moi j’viens, toi, tu débites mon maintenant
à tout j’aimais.
Bon. Okay. K.O. Mon
ventre à hiers, puisqu’il le faut.
L’autre souvenir.
Celui qui dit CIAO ma p’tite
Sÿrenn.
Allez, t’é capable.
Ça ne fera pas mal.
On s’en
sortira.
Ok. Find
fine find fine !
Ouais… La toune du grand Maurice Joncas. C’est là qu’on
était rendus hein ?! Nous l’avons donc chantée. Lui, Joseph, Édouard, avec ses
mains sa voix sa gorge, son rire, sa
barbe parfaite pas faite, ses non dires,
sa chevelure… fournie de nous, pleine de nos z’odeurs pas délavées et…
puis moi, sa p’tite Sÿrenn de joie,
sola furia, méli-alto, avec mes doutes et ma mini foi. Clenches ta clarinette
que j’ai pensé, hurle comme ça, en regardant l’amour se terrer centre amer.
On grignotait les tempos miette par miette. Malgré l’épée
d’DAmoclès que, tous deux, l’on savait au dessus de nos êtres.
Le poignard du terriblement inutile rationnel ! Terre à
chair, j’ai laissé là ma peau sur la
grève. Il aura plu milles fois après, que rien ne s’est dézavivé.
Ça n’arrive pas tous les jours c’t’affaire d’AAAAAAmmmour.
Kchuuuuuchsss ! Kchuuuuuchsss ! L’océan qui
tempête ne me mate pas, il m’attire, comme une promesse d’éternels plaisirs. Si
je pouvais respirer dans l’eau… tu n’oserais pas venir me chercher j’espère...
Bin cé ça. L’Amoclès métal fer, il est entré au fond de nos
restes à venir et s’est enffffffffffoncé jusque dans la glotte !!! Bordel.
Repassez-moi les journalistes, j’men vas leur conter c’que c’est l’néant APRÈS
la vie. Vite. Micros Radios, ça urge.
Qu’après je me taise encore moi l’intime secrète. Prenez les tounes, faites-les
jouer, moi là, je fouttt mon camps à Valenciennes. L’europe… Okay. On m’a dit
que c’était bon la bouffe làbas.
Après la toune de Joncas, c’était la fin, FIN des jouïrs à
n’en plus finir. Ouais. Fake cé ça. Moche. Poche. Croche. Notes mortes.
GRRrRrr.
Sacré mâle. T’étais pas là pour rien sur mon ch’min. Héééé
Boy ! Baby luck. T’as voulu faire le voyeuriste, me piquer ma sola solitude,
standing d’boutte en cachette. Tu r’rgardais quoi au fait ? Les hanches ou la
clarinette ? Quand j’la mouillait, tu me disais : On dirait que c’est à moi que tu fait ÇA. Oui je murmurais dans ma
tête. Je me taisais tout l’temps pour les aveux cochons.
J’ai tordu le tort ? J’ai failli ? J’ai crashé dans le fossé
à cause de ça ?
Ce silence, mon crrr de si lent silence d’urbaine fatiguée
t’auras fait peur Joseph, Édouard ?
Man……… Je ne sais
pas compter les rimes des sourdines.
M’en voudrais-tu encore ?
T’as sculpté brave bête. Tu auras buriné tes lettres sur mon
cœur frette. T’auras mis presque vingt ans avant que j’arrive dans ta face
brune brume. J’étais là. Toute. Toute là, pour une fois. Une FOI. Brave
sculpteur de mirages… Je t’ai laissé ma sueur et mon front.
Toi pis moi. Toi Joseph l’Édouard tout nu tout cru, avec ta
voix mouillée… et moi petite bête de roc cachée qui me défendais comme j’le
pouvais… En te baisant. En te bouffant
ton bad trip.
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