JOURNAL D'ÉMOIS

mardi 8 décembre 2020

LA PERLA - Bruja (RGP Live Sessions) et répartie à une poésie



Marie-Françoise,
oh, heureuse que tu aies eu ce mot :-)

Disons-nous tu
pas tues

échangeons si tu le souhaites, 

de voies à voies, vives viVantes voix

avant l'aube 

pour aller défaire l'enfer


le coloc en mode mute

ce regard assassin


cette semence de fiel


l'ai vue de myosis à mydriase
un fou mort debout cognant
un seul instant 

en sa présence sur le trottoir ai vu tout ça 

dans le miroir noir
de ses yeux burinés de colère

trop tard pour aller te soutenir

si j'avais su à l'époque où

toi seule face à 
toute cette indifférence médiatique 

tout ce non-câlin pas normal des petites cliques littéraires

ni poètes
ni écrivains
ni éditeurs d'ici Québec
ne méritez
n'aurez ma plume et ma verve

mousse dans le nombril
ils grattent encore après la mort 

de mister vent

l'Oh que c'était bien écrit.


bin moi, j'ai des principes et des boycotts

quel éditeur
poète
auteurE
est donc venu 
en lieu et date où j'ai témoigné pour toi Marie-Françoise ? 

AUCUN

un grand sourire se dessine ici ce soir lorsque tu me réponds

toi sœur de violence
sœur de viol voiles violences
nan, pas un sourire malin
où un doigt entre comme un hameçon
un sourire, qui me rassure
que mon flair de louVe
que ma réticence à me lier
aux poètes, écrivains et éditeurs
dans ces moult réunions et festivals
était JUSTE ET BON


amènes-en des scalpels

des médisances
de l'hypocrisie hyper-saline-maline
du rentre-dedans par en arrière
de la petite bourgeoise saoulée
au dieu diesel 

au mec qui a fait la Sorbonne

pff ! tchack a bang band bong bang
clash classe de fraîchiers à la tv

votre indifférence offerte à Marie-Françoise Taggart
now no zen and then and maintenow

maintenow que le cruel despote est mort = un gang bang collectif un jaculatoire 

appel à l'aide refusé
une sempiternelle affaire de cash fame vedette
mousse-nombril-ego trip 

encore encore encore depuis Molière

c'est aussi ça l'anarchie
croire, aider, résister, rester après le deuil
panser les plaies de l'épreuve
protéger les chiens
les chats
les rats
les blattes
des humains immondes capables de toute cette violence

toi, 2 heures femme nue, vêtements arrachés
-20 degrés dehors
porte verrouillée

agresseur adulé
son coloc indifférent


la main du fou qu'on aura continué
 de recevoir dans les émissions de tv

à la Une dans les journaux et revues littéraires
et les journalistes qui se taisent, qui se taisent
et même un qui finit par dire (et je cite):
''Cou donc, veux tu qu'on écrive ton histoire dans la chronique des chiens écrasés''

Bang Bang Bang bang

Bandes de dévergondés aux jaquettes de catins catiches
aux jaquettes et en-tête
de petits papiers sans envergure

trop luxueux vos caviars empoisonnés à la merde de satin

Vous me faites pitié.

Tant mieux que nunca jamais

ne vous ai offert -en quémandant- 

comme une affamée de petites gloires provinciales


mini mini mini gloire de rien du tout
depuis les grandes nuits de la poésie magistrales
où tout sentait solidaire et vraiment bon
vous, asteure, en vases clos
fermez vos paupières sur l'essentiel

on dirait que vous avez oublié De La Fontaine qui dénonçait ce que vous êtes
Victor mon beau, Victor Hugo
vous êtes misérables d'avoir laissé Marie-Françoise

panser seule tout ce sang sur sa gueule

toutes ces balafres ce scare-face caché par votre Mafia 

silence
silence
Omerta média
Omerta poètes
Omerta écrivains


O mais ça fait mal tout ça

Mais vous étiez loin,
l'êtes restés à la mort du vent fou
avez préféré
souligner
sur-ligner son talent


plutôt
plutôt qu'enfin
embrasser d'un regard bienveillant
la femme torturée des ans 

par cet écrivain dont je n'écrirai plus jamais le nom 

enfant sale, homme sociopathe devenu et resté

oui, même si les mots bons 

vomir vomir vomir
sa trilogie en V

la permission, d'entrer dans vos salons 

en ai-je eu envie


nan
nunca

vous ensemblés en petites patrie bleue nuit sans drapeau neuf ni pays vrai

refuser de vous taire, préférer ne pas appuyer la douce femme violée des heures
étranglée jusqu'à la presque mort

pas prendre parole
quoi
pour ne pas perdre le prestige de parader saoulés par vos titres, prix de rien du tout ?

bande de bandés mous,
bandits apathiques, vous me faites pitié. immondes.
gros désir de manger votre bœuf
avec un œuf mouillé de cyprine
et une grenouille qui fait la zik

cuits-cuits
,-,-, à la vapeur de mes ardeurs-douceurs-,-,-,

immensément seule
toi

Marie-Françoise

essuyant en clignant les yeux
le sel hurlant-brûlant tombé des yeux feu fier pète

de ce folie-mister irrécupérable

cet orphelin, déjà vil vilain et affreux le répéter
myositis et myocarde
le gars qui a écrit des punaises

est mort dans leurs déjections

il sans Elle
avait peut-être eu, on s'en criss
les boîtes à outils sont disponibles
depuis les années 50
pour faire du Bill ? Bob et sortie la tête de l'auto-guillotine
de la corde, des mains qui étranglent la femme qui se donnait entière mots, corps et flamme-femme

étendre dans l'alinéa
du ''après-midi N'en parle pas''
vous en cHoeur , sans cœur aurez choisi

à quoi
puis-je vous comparer ? ouin, pas facile...
car les animaux ne méritent pas qu'on les associent
à ce zombie-vampire-vamp-victoire-facile-

tape sur 4 doigts, 50 $ d'amende pour brutalité harcèlements constants ensuite, 

toi, en Fuite tout le temps, la douce Marie-Françoise

lui, embryon déjà empoissonné par la seringue chair-mère

dégâts de lait blanc 

du ventre aux seins

lui,  poison du père
de l'amer
et du feint esprit
dans le placentas où il tentait de naître
il manigançait prendre ses poings pour terminer le bonheur de tous sur son chemin.

après la violence qui dura des heures
toi, toi si important dans l'HIstoire, dans l'histoire 

you dear, toute seule

bon sens bon sens bon sens
me suis demandée, ce qui avait été pire que les coups 

answer iz :

l'indifférence tue

quel long calvaire
mais comme t'es belle avoir eu tout ce souffle
pour expier
bâtir une école de langue, apprendre, avoir faim d'apprendre 

toi, la main tendue pour donner alors qu'on t'avait

tout arraché, même les dents-elles 

même la jaquette, 

toutes les jaquettes.

puis
exiler, exhaler expier doucement, vaillamment

si j'avais lu, vu, su
tu aurais, eu les miens 

et milles autres bras 

pour te consoler 

tellement le courage 

ne me manque pas pour t'en donner

p.s premier jet, en direct de maintenow

Nina louVe

ninalouve.com

Téoùtéki • 

LouVain la neuVe


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