photo Nina louVe
Foufounes Électriques
Show François-Alfred Mignaut
Ballerine muse Danielle Hubbard
JOURNAL D'ÉMOIS
photo Nina louVe
Foufounes Électriques
Show François-Alfred Mignaut
Ballerine muse Danielle Hubbard
Suis née
francophile,
Pondue dans un nid
de neige,
Sous le vent, en
pleine tempête
Dans notre Bleu
Pays
Avant même que l’on m’enseigne l’alphabet.
Enfant, le joual ?
Carrément interdit.
De toutes parts,
elles et ils
M’enseignaient la
langue française
Avec grande
rigueur.
Africations,
mauvaises liaisons
Faux accords et
Couacs
On savait très
bien me les reprocher...
Aoutch !
Ma feue mère ne
supportait aucune faille.
Même qu’il m’était
formellement - interdit-
de jouer avec
Nathalie la sympathique et joviale voisine
de la rue Rockland
parce qu’elle
disait ‘’icitte’’ ‘’litt’’ ‘’toé’’ pis ‘’moé’’.
./././././././Rock……land././././././
Comme si Outremont
N’avait pas le
droit d'accueillir la joie d'une enfant
Aux accents de mélasse, de famine et d'usines.
Quelle tristesse ma cabane de riche
Bourrée bourgeoise la madré mama mia,
Tours et détours dans le petit milieu d'artistes
un brin trop snobs ensemblés
Ces féministes et activistes
Les elles pucelles
et les ils bien bandés
Pour la cause de la prose.
Oh ! un grand foin
dans le nez
...mia moi enfant
au piano blanc...
je rêvais de leur
mettre dans les narines.
Quelle réserve
doucement, aurai tissé
contre cette
autorité exagérée
rigide et vile par
ces actions incessantes.
Sur mon visage...
une ribambelle de giroflées
un jardin de ces
fleurs aux cinq pétards sur mes joues.
Puis, vinrent les
bonnes sœurs
Au pensionnat oui,
s’y sont mises aussi.
Contre les
magnifiques couleurs des sacres
Niet Nina ! Tous
tes Mea Culpa
Ne te suffiront
pas.
Niet Nina ! Tous
tes Mea Culpa
Ne te suffiront
pas.
Absolument pas
possible de les souffler
ces sons beaux
rêches et rauques,
pas même les mains
sur mes cuisses,
sola mia, ravie,
sous les draps dans le dortoir
les pupilles
fixées sur mon doux émerveillement.
././././ À l’autre
siècle ././././
Elles en soutanes
grises, le jour le soir
Faisaient
d'inutiles tours de garde.
Dogme inefficace
Car nunca
domptable, mâtable,
Ni gourouïsable,
la fillette d'espoir.
Liberté de penser,
D’ores et déjà intouchable.
Alors donc, à
force de jouer à mutisme et bouche cousue
Ai appris le
Braille, à le lire sur les frissons de ma peau.
Par instinct, il a
fallu rester sensible et alerte
aux odeurs et
saveurs
les chercher dans
l’herbe,
du haut des pins
dans lesquels
fillette je
grimpais
encore encore plus
haut toujours
Mettre sous roche
les sons de la maison.
Ceux des creux de
chaudrons
des disputes, des
liaisons impossibles de ces adultes
et me réfugier au
bord et au cœur des lèvres de la plage
les pieds et les
hanches dans le lac sauvage,
je pêchais,
pècherais, pêchais.
Fallu voir vite
dans la nuit des étoiles.
Dessiner sous mes
mains des lettres
sur mon tambour de
peau
faire des sons,
des soupirs heureux.
Fallu deviner les
cachettes possibles,
/.... les
dé-trouver ..../
Seule, comme une
grande ourse.
Allez ! opérer
rapido
ici en occident et
partout sur la petite planète
déguster la langue
et ses accents suaves. Oui.
Le temps était
complice de mon enfance
Pour construire la
belle forteresse de silence.
Dire oui, non nan
nenni
parfois... peut-être,
s’il le fallait.
Le toucher et
l’ouïe s’amusaient
... à devenir si
braves, si forts ...
Et là est né
ce désir immense
et tellement confortable
de m'amuser avec
les sons et les langages
qui font du rythme
et du sens.
Phonologie.
Suis née francophile,
avant même que
l’on m’enseigne l’alphabet.
Née dans la neige
sous le vent,
en pleine tempête,
à l’autre siècle,
dans notre Bleu
pays.
Née d'une mère
fille fille mère bannie d'avance
Par ces
catholiques exploiteurs sans vergogne.
Pour la langue
101 fois j’ai
remercié ce bill protecteur
le mot Camil rime
avec Laurin
Beau comme un
pétale venu éclore
Drette au bon
moment
quand le souffle
allait manquer de temps
et le gaz s'évaporer
''Ok shut up- stay cool & still,
Keep quiet you quebekers in October crisis
Prisons and guns comes in your houses.''
Maintenow me voilà
Femme embrassée
par sage et sauge
Heureuse
polyglotte à la joie contagieuse
Exilée des
égo-trips de ceuz qui tricotaient la marquise dorée.
! Maintenow !
Sage et sauge,
sous pseudonyme scellé,
Discrète joueuse
non authentifiée.
La langue,
Celle de ta
bouche,
Celle de mon
ventre,
De ta nuque,
De mes jambes,
Celle de mes dix
fois dix doigts + 1
La parlerai comme
à l'Est
La chanterai avec
moult respires.
Avec des musiques
du Nord du Sud de l’Ouest
La monterai avec
des images et scanderai sa beauté
Que nunca le désir
des langages et des sons
Ne me quitte.
Et diantre !
St-Toc si c’était le cas un soir...
Devrai retourner
au trécarré,
Faire jachère, bis
bis. Bises, brises.
Nul lieu, même pas
elle _"_ l'inquiétante absence
L’amnésie de la minute qui vient de mourir
N’ira lasse
m'éteindre.
Ne puis accepter
oublier tout
tout des syllabes
des voyelles
et des consœurs
consonnes.
Disfruta idiomas
Née Francophile, i’m a green fog
Kiss me maintenow
Marie-Françoise,
oh, heureuse que tu aies eu ce mot :-)
Disons-nous tu
pas tues
échangeons si tu le souhaites,
de voies à voies, vives viVantes voix
avant l'aube
pour aller défaire l'enfer
le coloc en mode mute
ce regard assassin
cette semence de fiel
l'ai vue de myosis à mydriase
un fou mort debout cognant
un seul instant
en sa présence sur le trottoir ai vu tout ça
dans le miroir noir
de ses yeux burinés de colère
trop tard pour aller te soutenir
si j'avais su à l'époque où
toi seule face à
toute cette indifférence médiatique
tout ce non-câlin pas normal des petites cliques littéraires
ni poètes
ni écrivains
ni éditeurs d'ici Québec
ne méritez
n'aurez ma plume et ma verve
mousse dans le nombril
ils grattent encore après la mort
de mister vent
l'Oh que c'était bien écrit.
bin moi, j'ai des principes et des boycotts
quel éditeur
poète
auteurE
est donc venu
en lieu et date où j'ai témoigné pour toi Marie-Françoise ?
AUCUN
un grand sourire se dessine ici ce soir lorsque tu me réponds
toi sœur de violence
sœur de viol voiles violences
nan, pas un sourire malin
où un doigt entre comme un hameçon
un sourire, qui me rassure
que mon flair de louVe
que ma réticence à me lier
aux poètes, écrivains et éditeurs
dans ces moult réunions et festivals
était JUSTE ET BON
amènes-en des scalpels
des médisances
de l'hypocrisie hyper-saline-maline
du rentre-dedans par en arrière
de la petite bourgeoise saoulée
au dieu diesel
au mec qui a fait la Sorbonne
pff ! tchack a bang band bong bang
clash classe de fraîchiers à la tv
votre indifférence offerte à Marie-Françoise Taggart
now no zen and then and maintenow
maintenow que le cruel despote est mort = un gang bang collectif un jaculatoire
appel à l'aide refusé
une sempiternelle affaire de cash fame vedette
mousse-nombril-ego trip
encore encore encore depuis Molière
c'est aussi ça l'anarchie
croire, aider, résister, rester après le deuil
panser les plaies de l'épreuve
protéger les chiens
les chats
les rats
les blattes
des humains immondes capables de toute cette violence
toi, 2 heures femme nue, vêtements arrachés
-20 degrés dehors
porte verrouillée
agresseur adulé
son coloc indifférent
la main du fou qu'on aura continué de recevoir dans les émissions de tv
à la Une dans les journaux et revues littéraires
et les journalistes qui se taisent, qui se taisent
et même un qui finit par dire (et je cite):
''Cou donc, veux tu qu'on écrive ton histoire dans la chronique des chiens écrasés''
Bang Bang Bang bang
Bandes de dévergondés aux jaquettes
de catins catiches
aux jaquettes et en-tête
de petits papiers sans envergure
trop luxueux vos caviars empoisonnés à la merde de satin
Vous me faites pitié.
Tant mieux que nunca jamais
ne vous ai offert -en quémandant-
comme une affamée de petites gloires provinciales
mini mini mini gloire de rien du tout
depuis les grandes nuits de la poésie magistrales
où tout sentait solidaire et vraiment bon
vous, asteure, en vases clos
fermez vos paupières sur l'essentiel
on dirait que vous avez oublié De La Fontaine
qui dénonçait ce que vous êtes
Victor mon beau, Victor Hugo
vous êtes misérables d'avoir laissé
Marie-Françoise
panser seule tout ce sang sur sa gueule
toutes ces balafres ce scare-face caché par votre Mafia
silence
silence
Omerta média
Omerta poètes
Omerta écrivains
O mais ça fait mal tout ça
Mais vous étiez loin,
l'êtes restés à la mort du vent fou
avez préféré
souligner
sur-ligner son talent
plutôt
plutôt qu'enfin
embrasser d'un regard bienveillant
la femme torturée des ans
par cet écrivain dont je n'écrirai plus jamais le nom
enfant sale, homme sociopathe devenu et resté
oui, même si les mots bons
vomir vomir vomir
sa trilogie en V
la permission, d'entrer dans vos salons
en ai-je eu envie
nan
nunca
vous ensemblés en petites patrie bleue nuit sans drapeau neuf ni pays vrai
refuser de vous taire, préférer ne pas appuyer
la douce femme violée des heures
étranglée jusqu'à la presque mort
pas prendre parole
quoi
pour ne pas perdre le prestige de parader
saoulés par vos titres, prix de rien du tout ?
bande de bandés mous,
bandits apathiques, vous me faites pitié.
immondes.
gros désir de manger votre bœuf
avec un œuf mouillé de cyprine
et une grenouille qui fait la zik
cuits-cuits
,-,-, à la vapeur de mes ardeurs-douceurs-,-,-,
immensément
seule
toi
Marie-Françoise
essuyant en clignant les yeux
le sel hurlant-brûlant tombé des yeux feu fier pète
de ce folie-mister irrécupérable
cet orphelin, déjà vil vilain et affreux
le répéter
myositis et myocarde
le gars qui a écrit des punaises
est mort dans leurs déjections
il sans Elle
avait peut-être eu, on s'en criss
les boîtes à outils sont disponibles
depuis les années 50
pour faire du Bill ? Bob et sortie la tête de l'auto-guillotine
de la corde, des mains qui étranglent la femme qui se donnait entière
mots, corps et flamme-femme
étendre dans l'alinéa
du ''après-midi N'en parle pas''
vous en cHoeur , sans cœur aurez choisi
à quoi
puis-je vous comparer ? ouin, pas facile...
car les animaux ne méritent pas qu'on les associent
à ce zombie-vampire-vamp-victoire-facile-
tape sur 4 doigts, 50 $ d'amende pour brutalité harcèlements constants ensuite,
toi, en Fuite tout le temps, la douce Marie-Françoise
lui, embryon déjà empoissonné par la seringue chair-mère
dégâts de lait blanc
du ventre aux seins
lui, poison du père
de l'amer
et du feint esprit
dans le placentas où il tentait de naître
il manigançait prendre ses poings pour terminer le bonheur de tous sur son chemin.
après la violence qui dura des heures
toi, toi si important dans l'HIstoire, dans l'histoire
you dear, toute seule
bon sens bon sens bon sens
me suis demandée, ce qui avait été pire que les coups
answer iz :
l'indifférence tue
quel long calvaire
mais comme t'es belle avoir eu tout ce souffle
pour expier
bâtir une école de langue, apprendre, avoir faim d'apprendre
toi, la main tendue pour donner alors qu'on t'avait
tout arraché, même les dents-elles
même la jaquette,
toutes les jaquettes.
puis
exiler, exhaler expier doucement, vaillamment
si j'avais lu, vu, su
tu aurais, eu les miens
et milles autres bras
pour te consoler
tellement le courage
ne me manque pas pour t'en donner
p.s premier jet, en direct de maintenow
Nina louVe
ninalouve.com
• Téoùtéki •
LouVain la neuVe
si belle soit ta poésie homme TNT
ne puis subir un cri de plus de ta bouche
ce que ton père t'a fait
est vieux de décennies
quitter le fiel que tu déverse sur celles
qui osent aller t'aimer tel quel...
serait une bonne idée de départ
puis, une bonne thérapie
gestion-colère
avant qu'un drame
plus grand que Mature
ne t'enchaîne, ne t'enlise
nan, t'aimer tel quel
n'est point acceptable
3 prises au bâton
tu me connais...
beaucoup j'aime le base-ball
et Out est parfait
après 3 essais à la batte
des hurlements et coups de poings
sur la table de l'hôte ou la tienne
three strikes and it's over
OUT
my living body
oust oust hourra
L'autre soir après le jam, mon amie Erica me témoignait
son cauchemar vécu, son incroyable calvaire de femme
brisée par la violence physique de son premier chum.
Deux ans de temps la pauvre sous ses coups et cris.
Puis, les jours suivants,
de fils d'actualités
en aiguilles à coudre la catalogne
le film percutant nommé ''Transfert''
vu la nuit dernière
et tantôt, ce témoignage bouleversant
racontant l'extrême brutalité que Mister Vent
aura fait subir à Marie-Françoise
l'indifférence inhumaine de la communauté littéraire,
et des médias de tout acabit.
Ma foi, mon feu
quelles braves femmes nous sommes.
Tenons-nous debout
tissons toutes maintenow
des mots pour Marie-Françoise
un contre-poids à l'indigne indifférence
et, si belle soit la poésie
que l'on voit d'abord en tombant
sous le charme d'un homme TNT
il faut la fuir et savoir chaque fois l'éviter
quand elle frappe à nouveau à notre porte
avec un autre nom et un autre visage.
La colère explosiVe aisée
est un indice précieux
l'impatience extrême aussi
l'irritabilité
les cris nés aux petits riens
le jeu du dernier mot vouloir gagner
à tout prix tout le temps
l'insistance des textos
qui n'en finissent plus d'apparaître
même si on dit : silence j'écris, je dors, je vis
coups de fil incessants
les impudiques suivre partout dans la maison
sont également bons indices
qu'il y a dépendance maladive,
potentielle jalousie ne tarderait à venir
nous séparer-isoler des amiEs,
de la famille, des gangs de chums
nous punir souvent de longs silences
armés de regards assassins.
suis victime solide, ayant échappé
à un épouvantable viol
années 1980...
à la sortie d'un squat où un tatoueur me tatoua
en fugue depuis mes 14 ans.
deux gars de 20 ans
moi 15
camionnette Econoline bleue marine
tôle frette et rouillée en arrière
des bouteilles de grosses bières vidées
gun pour l'un, le conducteur
couteau près des narines et sur la gorge
pour l'autre, le passager
tout à tour des heures durant
s'échangeaient et pénétraient
tous mes orifices
ai gagné car je n'avais pas peur
donc pas de cri ou de regards affolés
qui puissent
stimuler suffisamment leur bibittes à verge
mats mous
vits vils croches et poches
mats puants les tempêtes
et le ventre de d'autres femmes
passées passagères avant moi
ai pu regagner l'avant du véhicule
où confiante j'étais entrée
me disant que des jeunes comme moi
nunca ne pourraient me faire mal,
qu'ils me donneraient un lift
jusqu'au 97 Est rue Laurier
où j'habitais alors avec des amis.
ai profité d'une lumière rouge
pour sortir, les jeans au bas des genoux
ai traversé la rue Sherbrooke que je reconnaissais,
pour entrer dans le taxi que venaient de prendre
3 hommes dans la trentaine
ils ont pris soin de moi
m'ont couvée au chaud dans un lit propre
c'était une chambre toute blanche, je me souviens,
lumineuse, sentant bon et frais.
n'ai jamais revu ces anges samaritains
ni pu les remercier. un avait une voix
qui résonne encore, dont le timbre est folklore
yeux bruns, le visage abîmé par des cicatrices d'acné.
si jamais ils se reconnaissent ici,
il me plairais de les remercier
avec du son dans la voix et un bon thé
merci oui, pour votre bienveillance, votre bonté immense
ce réconfort apporté par des Mâles
tout de suite après l'horreur
aura fait la différence, sur le reste de mon parcours
le sais car n'ai jamais cessé
d'aimer les hommes, de les chérir tellement.
pendant 1 an et demi,
aurai imaginé, chaque seconde où je ne dormais pas
et dans mes cauchemars aussi,
les pires façons
de me venger
aucune torture n'était censurée
quand... sous mes bottes d'armée
aux caps d'acier
en ai capturé un : le passager.
ce qui s'est passé est surprenant
une phrase est venue m'habiter :
la Vie s'en chargera.
tant de fois ai regretté
de lui avoir laissé la vie sauve
pas pour ma propre vengeance,
mais par peur
pour mes sœurs
mes nièces
mes filles
mes amies
mes petits-enfants
mes arrières arrières petits-enfants
toutes
symboliquement venues
me faire craindre
le pire pour elles.